A MAINTIEN
RITE
ou n'était plus à jour, soit parce que l'absence de repéres — haies, clotures,
chemins, etc. — ne permettait pas de localiser les parcelles avec précision :
ce fut surtout le cas en Hesbaye. Dans ce cas, la consultation des photogra-
phies aériennes permettait de résoudre la difficulté ou de lever le doute. Par
ailleurs, les photographies aériennes permettaient, avant le contróle sur le
terrain, une vérification trés efficace en chambre.
A l'occasion des deux utilisations que je viens de signaler, j'ai pu constater que selon
le but poursuivi, l'échelle des photographies aériennes jouait un grand róle. Les photographies
au 40.000*, tout en donnant une vue souvent saisissante de la région survolée, m'ont rendu moins
de service que celles au 20.000*. En réalité, pour les deux travaux effectués par moi ou sous
ma direction, ce sont les photos au 10.000* qui m'ont été le plus utiles, rendant admirablement
tous les détails du paysage.
Je voudrais enfin insister sur la question de l'interprétation des photographies aériennes
ou, éventuellement, des cartes levées par des procédés photogrammétriques.
Comme on le sait, plusieurs disciplines — la géologie, la botanique, l'antéologie, etc. —
font usage de la photographie aérienne. Aucune n'en tire autant de profit cependant que la
géographie.
En ce qui concerne la géographie, l'interprétation des photographies aériennes ne peut
étre faite que par des géographes qualifiés. Ceux-ci, pour reconnaitre correctement certains
phénoménes, pourront le cas échéant avoir besoin des lumiéres des spécialistes de la photo-
grammétrie. De méme, le dessin cartographique est évidemment de la compétence de ces
spécialistes et des cartographes, quoique ici aussi les géographes peuvent rendre de trés
grands services. Mais l'interprétation scientifique des phénoménes photographiés est de l'unique
compétence des géographes.
En ce qui concerne la géographie physique, par exemple, une simple description du
relief ne suffit pas pour faire ceuvre scientifique; encore faut-il posséder de solides connais-
sances géographiques pour extraire d'une photo aérienne ou d'une carte tout ce qu'elle
représente au point de vue du modelé du sol ! Quant à l'explication, seul un morphologiste
compétent peut analyser les formes de terrain et en donner une interprétation correcte.
Il en est de méme pour la géographie humaine. On ne peut comprendre et faire l'étude
scientifique du paysage rural, du paysage urbain, du paysage industriel..., reproduits de
facon si saisissante par la photographie aérienne, que lorsqu'on posséde une solide formation
géographique : seule celle-ci permet de saisir l'importance relative des différents éléments de
ces paysages, leur origine, leur signification. Pour un non géographe, la forme et l'agencement
des parcelles, si bien rendus par la photographie aérienne, ne pourraient constituer à première
vue qu’un phénomène banal. Pour le géographe averti, c’est l’expression de toute une évolu-
tion sociale et éconoinique, constituant un des éléments fondamentaux du paysage rural et se
trouvant à l’origine des multiples nuances et différences qui se manifestent dans le paysage
d’une région à l’autre. Il en est de même de la répartition des maisons rurales ou encore de
celles des agglomérations urbaines, dont seul le géographe peut déceler l’évolution en rapport
avec les conditions physiques, sociales et économiques et, par conséquent, la signification
géophysique.
Bref, si la photogrammétrie fournit d'admirables documents géographiques, l'interpré-
tation en incombe uniquement aux géographes spécialistes.
perm.
d'ens
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