trent que les erreurs moyennes altimétriques obtenues varient entre 1.1 m et 2.5
ni. Elles sont de 1,7 à 4,3 fois plus fortes que les erreurs altimétriques rési
duelles constatées aux points d’ajustage lors de la restitution. Ce résultat fort
surprenant mérite toute notre attention. Afin d’analyser de plus près ces
erreurs, nous avons reporté leur fréquence sur un graphique. Certains de ces
graphiques révèlent une erreur altimétrique systématique. Pour les deux re
stitutions française, elle est respectivement de -j- 0,2 et 0,5 m, c’est-à-dire pra
tiquement nulle. Par contre, le résultat indiqué par l’I.G.M. (Belgique) accuse
une erreur systématique de — 2,0 m tandis que celui de l’Italie est de -f- 1,4 m
et celui de la Suisse de -f- 0,7 m.
En changeant pour chacune de ces entreprise l’horizon de référence de façon
à ce que la somme des erreurs résiduelles soit nulle, nous obtenons des erreurs
moyennes altimétriques comprises entre 1,0 m et 1,6 m en faisant abstraction
des appareils de restitution du second ordre.
Précision des courbes de niveau.
Pour les courbes de niveau la tolérance (l-j-7,5 tga) mètres a été prescrite.
a — angle d’inclinaison du terrain. L’erreur moyenne altimétrique des courbes
de niveau varie entre ±1,5 m et ±3,6 m. Le tableau VIII révèle que ces
erreurs sont à peu près indépendantes de l’inclinaison du terrain. Il s’agit là
d’une constatation fort importante qui nous montre que pour les levés photo-
grammétriques la tolérance altimétrique ne devrait par être imposée par une
expression de la forme
a -f b • tga
mais simplement par une constante. La tolérance n’a en moyenne été respectée
que pour les terrains d’une pente supérieure à 15 %, tandis que les erreurs alti
métriques vont jusqu’à 327 % de la tolérance en terrains peu accidentés.
Représentation cartographique.
Il importe de faire remarquer que cette restitution a été effectuée par tous
les participants sans aucun examen préalable du terrain, c’est-à-dire sans pré-
complètement.
Il est par conséquent intéressant de voir quelles sont les conséquences pra
tiques de cette méthode de travail.
En examinant cette question, nous nous sommes trouvés dans une situa
tion fort délicate en ce sens que dans notre pays nous procédons presque toujours
au précomplètement, tandis que l’I.G.N. (France) préfère généralement com
pléter la minute originale une fois la restitution terminée. Nous nous sommes
dès lors efforcés d’examiner ce problème d’un point de vue tout à fait neutre
en faisant abstraction de toutes considérations d’ordre national.
Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il est impossible d’établir des règles
fixes, car la méthode de travail dépend d’une part des conditions géographiques
et, d’autre part, des exigences.
Conclusions.
Cet essai a montré entre autres qu’il est parfaitement possible d’établir une
carte géographique à l’échelle de 1:50 000 en utilisant des vues aériennes dont
l’échelle peut être comprise entre 1:33 000 et 1:80 000. La précision plani-
métrique est suffisante, mais il n’en est pas de même de la précision altimé
trique des régions peu accidentées. L’erreur altimétrique ne dépend pratique
ment pas de la pente du terrain et semble être dans les limites considérées in
dépendantes de la hauteur de vol. Le complètement sur le terrain mérite une
attention toute particulière, sinon on risque de s’exposer à de graves fautes
d’interprétation.
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