Quelques remarques sur le programme et les archives
Par le Secrétaire-Général
Un congrès international dans le domaine scientifique et technique est un évènement justifié
de beaucoup de points de vue.
Un grand nombre de spécialistes sont ainsi réunis pendant une courte période — pour des
raisons d’ordre pratique et économique souvent bien trop courte — et profitent de l’occasion pour
faire la connaissance les uns des autres et pour établir des contacts qui s’avèrent par la suite de
la plus haute valeur.
Les chercheurs, les fabricants d’instruments, et autres intéressés décrivent leurs travaux courants
ou récemment complétés, et les participants obtiennent une vue très concentrée de l’état de
développement de leur science, qui, après considération ultérieure, peut souvent servir de base à
leur travail futur.
L’imminence d’un congrès a souvent un effet accélérateur sur les chercheurs, les fabricants et
autres, les stimulant dans leurs activités et hâtant le développement, ceci, dans une certaine
mesure, par une saine rivalité.
Les discussions qui se déroulent au cours d’un congrès — aux séances et autour de la table à
déjeuner — constituent un des éléments les plus précieux d’une telle réunion. Toutefois, il est
très difficile d’arranger pendant les séances des discussions à grande échelle sur des sujets suscepti
bles d’intéresser la grande majorité des participants.
L’élaboration d’un programme capable de remplir les quatre fonctions exposées ci-dessus est
associée avec de grandes difficultés pour plusieurs raisons, y compris les suivantes:
la décision de participer au Congrès ne peut généralement être donnée qu’assez tard, ce qui
implique un grand manque de certitude quant au nombre de participants en général et au nombre
de personnalités éminentes qui sont à attendre.
les projets de recherche et de développement sont souvent terminés immédiatement avant le
congrès, et par conséquent il arrive un délai dans la soumission des communications, la distribution
des résumés et des tirages à part, etc.:
le temps qu’il faut affecter aux discussions ne peut guère être prévu, sauf dans certains cas
isolés:
les auteurs, en présentant leurs communications, dépassent souvent le temps qui leur a été
accordé.
En préparant le programme du VIII Congrès International nous avons fait certaines prévisions
sur le nombre de participants de communications, de tirages à part, de langues employées, etc.,
prévisions que nous avons voulu vérifier en sollicitant les inscriptions provisoires. De plus, certaines
limites ont été fixées pour la soumission des communications, rapports, résumés etc. Malgré ces
dispositions, nous avons trouvé, lors de la rédaction finale du programme une ou deux semaines
avant le Congrès, que le nombre de communications et de tirages à part était le double de ce
qu’on avait annoncé avant la limite prescrite. Ne voulant refuser à personne une occasion de
présenter au congrès les résultats de son travail, nous avons suggéré aux présidences des com
missions et aux auteurs des communications de mettre certaines contributions dans le groupe
»à présenter par titre». Bien que cette procédure fût adopté dans le cas de beaucoup de com
munications, nous n’avons pas pu éviter un certain nombre de séances simultanées, et le temps
permis pour la présentation des communications a dû être raccourci afin d’assurer que 40 % du
temps total consacré à un sujet donné puisse être réservé à la discussion. Dans les réunions
doublées nous avons essayé d’éviter les sujets similaires, ou les communications de grand intérêt
général. Le programme a été établi en collaboration étroite avec les présidences des commissions,
qui avançaient parfois d’autres points de vue, désirant par exemple une succession logique des
communications appartenant à une même commission. De plus, certaines modifications ont été
apportées au programme au cours du Congrès, généralement à la demande des présidences de
commissions. Puisque l’on sousestime très souvent le temps nécessaire pour la présentation d’une
communication, surtout quand elle doit être interprétée dans une autre langue, successivement ou
simultanément, il est souvent arrivé que le temps a été dépassé, malgré le système spécial
d’avertissement, au détriment de la discussion. Ceci doit être signalé à l’intention de ceux qui
exprimaient leur dissatisfaction, d’ailleurs bien justifiée, parce que certaines discussions intéres
santes ne pouvaient pas être achevées. Cependant, à tout prendre, le programme semble avoir
accompli ses buts, même s’il était nécessairement assez serré. C’est précisément pour cette raison
qu’on a prévu des excursions, présentations de films, etc. De plus, 10 heures restaient libres pour
des visites à la très intéressante exposition. Il était impossible de donner plus de temps pour ces
visites, mais nous avons estimé que beaucoup des 339 points du programme étaient d’un caractère
tellement spécialisé que le nombre de personnes y participant serait très restreint. Cette suppo
sition s’est confirmée. A défaut de principes complètement nouveaux, on ne peut guère consacrer
une plus grande partie du programme à l’exposition: il faut s’attendre à ce que chaque participant
décide lui-même de l’emploi de son temps.
La quantité immense de matériel annoncé pour le \ III Congrès a fait que le Conseil et la
Réunion des Délégués voient clairement que la nouvelle administration doit s efforcer de réaliser
un certain filtrage du matériel et une concentration du programme sur quelques questions et