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Si les contrastes lumineux des vues sont satisfaisants, il n’y a pas de difficultés
pour identifier les détails sur le terrain et sur les vues et pour en effectuer la
restitution avec le degré de précision requis.
Les détails visibles sont, toutefois, les lignes de gouttière des toits, des cor
niches etc., de quelles il faut déduire l’exacte réprésentation planimétrique de
chaque édifice, ce qui comporte le mesurage des for jets de tous les toits et
corniches.
Un tel mesurage, n’est réalisable que de loin (au sol) et est relativement
facilité par l’emploi d’instruments de constitution élémentaire, aptes à mesurer
au sol la verticale (aplomb) des points périmétraux de chaque for jet, ou bien
à donner leur projection horizontale.
On peut réaliser des instruments de ce genre en exploitant les propriétés des
prismes optiques.
Si on détermine au sol la projection horizontale des forjets, il n’y a pas de
difficultés pour les mesurages nécessaires.
Pour obtenir un degré de précision convenable par rapport à la grande échelle
des plans cadastraux urbains (rapport non inférieur à 1/1 000) il faut effectuer
la mensuration directe des longueurs de toutes les façades des édifices, des murs
enclavant les cours, les jardins etc., mais cette mensuration est nécessaire aussi
dans le cas des levés classiques.
On doit ici remarquer qu’en employant la méthode aérophotogrammétrique
la restitution du périmètre des cours, des jardins et autres surfaces enclavées
entre les bâtiments ne présente pas de particularités. Dans le levé aérophoto
grammétrique on ne rencontre pas, à ce propos, les difficultés que nous avons
indiquées pour les levés classiques, de sorte qu’il n’est pas indispensable d’exé
cuter des mesurages à travers les chambres et les murs pour identifier et contrôler
la position des dites surfaces.
L’avantage qui en découle est très important et en ce qui concerne le Cadastre
il peut être considéré comme essentiel.
Les questions que nous avons indiquées ont été l’objet d’essais particuliers,
exécutés par la Direction générale du Cadastre italien, en vue de la réfection
des plans cadastraux de la Ville de Padoue.
Deux zones de cette ancienne ville difficiles à relever, ont été levées par la
méthode aérophotogrammétrique, sur un total de 800 hectares environ.
Les operations, exécutées par une entreprise privée et contrôlées par l’Ad
ministration, ont nécessité beaucoup de soin, mais n’ont présenté aucune diffi
culté particulière.
La vérification a donné de très bons résultats et les travaux ont été appréciés
favorablement. L’erreur moyenne a été de l’ordre du graficisme, donc peu im
portante.
En ce qui concerne le temps employé et les frais correspondants, une com
paraison entre les deux méthodes, la classique et l’aérophotogrammétrique, n’est
pas aisée.
On présume, toutefois, que le temps et les frais entraînés par ce levé photo-
grammétrique ont été inférieurs d’au moins 30 % par rapport à un levé classique,
bien que les frais de survol aient été assez élevés à cause de la petitesse de
l’opération photographique.
The Application of Photogrammetry to Cadastral Mapping of Urban Areas
The Board of the Italian Cadaster brought up the question of cadaster surveying of urban areas.
This question has been studied from the point of view of accuracy and economy.
The usual field surveying procedure, and the use of photogrammetry have been analysed;
especially with regard to the difficulties inherent to both methods. This study has been supported
by an experimental photogrammetric mapping of two districts of the ancient city of Padua. The
total area plotted photogrammetrically amounted to 800 ha. It has been found that the results
are very satisfactory. The accuracy achieved was within graphical drawing tolerances. It is esti
mated that the cost of photogrammetric mapping is about 30 % lower than that of comparative
field surveying.