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M. R. Verlaine, Secrétaire-Général de l’OEEPE prend la parole au sujet des R. Verlaine
activités de son organisation.
Excellences, Mesdames, Messieurs.
Le 12 octobre 1953, les Représentants de cinq Gouvernements Européens ont
signé, à Paris, l’Acte Constitutif de l’Organisation Européenne d’Etudes Photo
grammétriques Expérimentales, généralement désignée OEEPE. Peu de temps
après, la Suisse s’est jointe à l’Organisation.
L’OEEPE jouit du statut d’Organisation intergouvemementale. L’objet de
l’OEEPE est défini comme suit: »L’Organisation a pour objet d’accroître la pré
cision et la qualité des levés cartographiques et d’améliorer le rendement de la
production en hâtant la mise au point et le développement des méthodes photo
grammétriques, notamment par l’organisation et l’exécution, en coopération,
d’un programme commun de recherches photogrammétriques expérimentales.»
La création de l’OEEPE répond aux voeux émis par diverses commissions de
la S.I.P., notamment par la Commission III au Congrès de Washington.
L'OEEPE est née d’un besoin technique et économique. La nécessité tech
nique de recherches expérimentales portant sur les méthodes a été affirmée à
diverses reprises. La documentation diffusée à l’occasion de ce Congrès montre
que si les instruments subissent des améliorations fort utiles aux usagers, la
nécessité de développer les procédés n’a pas disparu, bien au contraire.
L’application de plus en plus grande des méthodes photogrammétriques, re
quise par un développement économique et social accéléré pose aux entreprises
cartographiques, tant privées que publiques, des problèmes nombreux et com
plexes dont la solution ne peut plus être acquise par voie purement théorique.
Le manque de recherches appliquées, menées sur une échelle assez large, rend
peu sûr et trop lourd l’emploi intensif de certains procédés économiques, et en
trave leur développement. Du point de vue économique et financier, les progrès
des procédés sont trop lents.
L’insuffisance de tests expérimentaux appropriés limite la productivité et ré
duit l’économie des travaux.
Pour obtenir rapidement des résultats directement assimilables par les pra
ticiens et hâter le progrès des méthodes, l’étude expérimentale doit répondre à
un certain nombre de contingences qui garantissent la valeur des données et en
élargissent le champ d’utilisation. De plus, il faut que les tests livrent des ré
sultats valables dans un délai acceptable. Le nombre et la gamme des problèmes
posés par les besoins des différents pays rendent souhaitable le maintien, en
permanence, d’un certain potentiel de recherches expérimentales.
La réalisation pratique d’une recherche appliquée contrôlable et exploitable
à tous les stades, qui ne soit ni trop particulière, ni trop étroite afin d’être sta
tistiquement valable, impose des exigences qui dépassent largement les moyens
individuels en spécialistes et en matériel; elle postule le recours à une coopéra
tion étroite.
Le caractère inter-gouvernemental de l’OEEPE a permis de constituter des
équipes de spécialistes avertis des problèmes posés, de rassembler rapidement
des moyens importants en matériel et de créer les contacts indispensables.
L'OEEPE vise à fournir, à brève échéance, des conclusions statistiques
susceptibles d’être exploitées globalement mais également interprétées d’une
manière détaillée. Par son programme d’action, équilibré et directement lié aux
besoins de ses Membres, par les conditions d’exécution adoptées de commun
accord dans les différentes commissions, par les garanties d’objectivité et de
reproductibilité des résultats obtenus grâce à l’adoption de règles de travail bien
étudiées et enfin par les critères imposés dans la désignation des membres des
commissions scientifiques, elle tend à réaliser les buts qui lui sont assignés.