40
est probablement le point le plus délicat du problème. Le recouvrement latéral
des rubans n’est généralement pas suffisant pour la détermination de la dif
férence d’inclinaison tranversale de deux modèles adjacents dans deux rubans
voisins. Ces rubans peuvent être affectés d’une différence systématique d’incli
naison transversale sans qu’il en résulte une discordance des altitudes aux
points latéraux communs si ceux-ci sont bien alignés, comme c’est le cas
lorsque la navigation a été correcte.
On peut remédier à cet inconvénient par l’emploi de rubans tranversaux
mais, de toute façon, pour assurer l’homogénéité de la précision en X, Y et Z,
il faudra plus de points d’appui en altimétrie qu’en planimétrie.
Le problème se présentera tout différemment si l’on peut utiliser les données
d’un gyroscope ou d’un périscope solaire. Ces instruments peuvent jouer un
grand rôle dans la compensation des blocs et il importe d’examiner les pro
priétés des méthodes sous le rapport de leur emploi.
De même, l’emploi de l’altimè.tre-radar peut donner un aspect nouveau au
problème de la détermination des altitudes. En vertu de la remarque faite
plus haut, on pourrait juger utile de tirer des profils radar perpendiculairement
à la direction générale des rubans. On pourrait dans ce cas supprimer les rubans
transversaux, de sorte que la dépense totale ne serait pas sensiblement
augmentée.
❖ * ❖
Nous n’avons encore rien dit d’une question qui a soulevé beaucoup de
discussions pendant et après le dernier Congrès : la distinction entre erreurs
systématiques, accidentelles et pseudo-accidentelles.
Si l’on appliquait la méthode de compensation que nous venons de définir,
cette distinction perdrait beaucoup de son intérêt. Les erreurs de transport
d’échelle et d’azimut d’un modèle au suivant seraient corrigées automatique
ment, de sorte qu’il ne resterait que l’influence des erreurs internes du modèle.
Tant qu’elles auront un caractère local (cassures), leur influence sur le résultat
de la compensation sera réduite parce qu’elles n’affecteront qu’un petit nombre
des très nombreuses équations de condition. Le problème des « sauts » ou
« cassures » aura donc perdu une grande partie de son importance pratique.
Les erreurs systématiques seront également éliminées par la compensation,
du moins en partie. Pour le restant, il sera nécessaire de les déterminer d’avance.
On examinera l’appareil de restitution dans deux positions (base intérieure
et extérieure) dans des conditions aussi voisines que possible de celles qui se
présentent en pratique. On peut employer des grilles ou des modèles réels
comportant un grand nombre de points connus. Dans ce cas, l’application des
corrections pour l’élimination des erreurs systématiques est une opération
très simple.
6. Questions diverses.
I o Les rapports montrent que les systèmes radioélectriques de localisation
(Shoran, Decca, G-H, etc.) ne sont employés qu’exceptionnellement et seule
ment pour le guidage de la navigation.