Full text: Executive & formal meetings, resolutions etc. (Part 1)

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HISTORICAL EXHIBITION 
1878, constitué essentiellement par une lentille annulaire à axe vertical. Quelques 
autres types d’appareils panoramiques furent étudiés ultérieurement en vue de levés 
topographiques — Moëssard, Damoiseau, etc. — mais il ne semble pas que leurs 
applications aient dépassé le stade de l’expérimentation. Les deux idées de Porro furent 
reprises en France par Pelletan, professeur de topographie à l’Ecole Nationale Supé 
rieure des Mines. 
Ce n’est qu’à partir de 1878, date à laquelle la découverte de la maturation du 
gélatino-bromure de l’argent ouvrit l’ère de la fabrication industrielle des surfaces sen 
sibles, que la photographie commença son essor vertigineux, entraînant avec elle le 
développement de toutes ses applications et en particulier celui de la photogrammétrie. 
L’Italie est le premier pays à avoir utilisé de façon régulière la photogrammétrie pour 
l’établissement de ses levés en haute montagne. En 1 875 un levé du glacier de Bord 
au Mont Cenis avait été effectué par le lieutenant Monzi Michèle. En 1878 le général 
Ferrero, qui venait de prendre la direction de l’Institut Géographique Militaire, chargea 
l’ingénieur Paganini de reprendre ses essais. Le premier levé fut celui des carrières de 
marbre de Carrare - il fut exécuté à l’échelle du 25.000ème avec courbes de niveau de 
5 mètres en 5 mètres. Vinrent ensuite les levés dans la chaîne de l’Argentière dans les 
Alpes Maritimes, puis d’autres dans les Alpes Grées, etc. Pendant plus de 20 ans la 
photogrammétrie fut utilisée par l’Institut Géographique Militaire italien pour ses levés 
en haute montagne. Le faible champ des objectifs amena Paganini à monter les 
chambres sur un support, permettant de les incliner autour d’un axe horizontal et de 
mesurer cette inclinaison afin de pouvoir prendre des vues plongeantes ou des vues 
ascendantes pour les fonds de vallée ou les sommets. En Suisse, des essais exécutés en 
1890 par l’ingénieur Rosemund du Bureau Topographique Fédéral, conduisirent à 
cette conclusion que la méthode photogrammétrique ne présentait aucun avantage sur 
la topographie directe à la planchette. 
En Autriche-Hongrie les prennes essais de levé de terrain par photogrammétrie 
remontent à 1887. Les résultats furent jugés très satisfaisant. De 1891 à 1894 l’Institut 
Géographique de Viennne expérimenta les méthodes de Laussedat. 11 les adopta défini 
tivement vers 1895 pour toutes les régions favorables, c’est à dire pour les levés de 
massifs montagneux dans le Tyrol autrichien. La cadence des levés atteignait de 180 à 
200 kms par an en 1900. Ce développement de l’emploi de la photogrammétrie est dû 
particulièrement au Colonel von Hübl, chef de la section topographique. En Autriche 
encore un grand nombre de personnes, ingénieurs, professeurs, fonctionnaires civils, 
militaires, s’intéressèrent à la photogrammétrie, s’efforçant de développer ses applica 
tions et de perfectionner ses méthodes. 
C’est peut-être au Canada que l’application de la photogrammétrie pour les 
levés de terrain en régions difficiles fut la plus spectaculaire. De 1888 à 1892 le 
français Deville, ancien officier de marine devenu chef du service topographique 
canadien, exécuta à l’échelle du 20.000ème le levé d’une large bande de terrain dans 
les Montagnes Rocheuses pour le tracé du chemin de fer Canadian Pacific. Une zone 
de 5.200 km’ 2 fut levée par une seule brigade composée d'un ingénieur, d’un aide et de 
deux porteurs dont un cuisinier. En 1 893 Deville et son collaborateur principal Mark 
Arthur effectuèrent des levés pour la délimitation de frontière entre le Canada et la 
partie de l’Alaska que les Etats Unis avaient achetée à la Russie. Ceci leur permit de 
démontrer aux ingénieurs américains qui travaillaient avec eux la supériorité de la 
photogrammétrie sur les méthodes de levé direct à des altitudes de plusieurs milliers de 
mètres, dans le brouillard, le froid et la neige. 
En France il fallut attendre jusqu’en 1892 pour que la photogrammétrie fut 
appliquée aux levés d’une grande étendue de terrain. Les deux cousins Henri et Joseph 
Vallot entreprirent sans aide officielle l’établissement de la carte du massif du Mont 
Blanc. Les photographies furent prises à l’aide d’une chambre spécialement construite,
	        
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