IV, - Détermination du canevas de restitution
1°/ La stéréopréparation classique couple par couple est moins utilisée pour les levés à grande
échelle, en raison du développement des méthodes d'aérotriangulation et de survol, Elle conserve
encore son intérêt pour les levés à moyenne échelle en France ; les appareils modernes de me-
sure des distances (telluromètre, etc...) lui apportent une aide précieuse dans les régions oü le
canevas d'appui est peu dense ; à grande échelle ces moyens de mesure directe des distances ont
transformé les méthodes, en assurant au canevas une meilleure homogénéité, en nivellement
surtout,
2°/ En aérotriangulation, on note une diminution des travaux sur de grands blocs à petite échelle,
mais un accroissement sensible des travaux de précision aux grandes échelles, soit pour la car-
tographie topographique (levés au 1/5, 000, levés au 1/25. 000 en haute montagne), soit pour les
levés cadastraux.
Le développement des méthodes de restitution numérique a favorisé celui de la méthode
du survol pour la détermination du canevas, très employée depuis plusieurs années surtout pour
les levés cadastraux et de remembrement, et pour tous les travaux pour lesquels une grande pré-
cision altimétrique n'est pas exigée (par exemple : survol à échelle du 1/16,000 ou 1/20,000, vol
normal au 1/8.000, levé au 1/2.000.
3°/ Pour la cartographie à petite échelle, comme il a été indiqué en II, l'A, P.R. est toujours très
utilisé dans les régions assez plates et découvertes, Son application a été étendue à de nouveaux
types de réseaux de nivellement : carroyages A. P.R. fournissant rapidement de nombreux points
cotés en région très plate, réseaux d'appui à l'aérotriangulation en régions défavorables (monta -
gnes et forêts).
V, - Méthodes de restitution et applications topographiques
Alors qu'en 1964 la restitution graphique était encore presque exclusivement pratiquée,
les années suivantes ont vu un large développement de la restitution numérique d'une part, de la
restitution photographique d'autre part.
1°/ La restitution graphique est toujours à peu près seule utilisée pour la plupart des applications
traditionnelles : établissement et révision de la carte au 1/25.,000 de la France, levés à petite
échelle. La généralisation des couvertures photographiques sur films a entraîné une évolution des
conditions d'établissement de la carte au 1/25. 000 ; de nouvelles normes, à partir de photogra
phies sur film 24 x 24 cm, ont été mises au point ; la précision obtenue a été étudiée par des
essais approfondis conduits par 1'I, G. N. (essais de Charlieu).
On note une extension des levés graphiques réguliers à grande échelle, principalement
au 1/5.000, dans les régions économiquement les plus développées.
2°/ La restitution numérique a connu un grand développement et elle est couramment appliquée
pour fournir les éléments de calcul sur ordinateur ; la méthode du "semis de points", qui consiste
à établir un modéle numérique du terrain par interpolation sur ordinateur à partir des coordon
nées enregistrées d'un trés grand nombre de points convenablement répartis, a été particulière
ment étudiée par le Service d'Etudes techniques routières et autoroutières et est devenue d'usage
courant. La restitution numérique est appliquée également, sous forme du simple enregistrement
des coordonnées d'un certain nombre de points d'un modèle formé analogiquement, pour de nom-
breux usages tels que détermination de profils, calculs de surfaces et de volumes, survols, appli-
cations diverses non cartographiques,
D'importantes études sont en cours (I. G. N,, CETE d'Aix-en-Provence) pour la mise au
point de systémes de codage de l'ensemble des informations contenues dans ui modéle, de stockage
de ces informations et de tracé automatique d'éléments sélectionnés à partir des enregistrements
codés (cartographie automatique, banques de données).
sade