Full text: Reports and invited papers (Part 4)

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Les techniques d'acquisition de données, en 
photogrammétrie numérique, ont déjà fait 
l’objet de nombreux exposés lors des congrès 
de Lausanne (1968) et d'Ottawa (1972) ; l'évo- 
lution de l'automatisation de la photogram- 
métrie en général depuis 1972 et son état actuel 
en 1976 sont analysés dans un autre exposé au 
présent congrés d'Helsinki (Thompson, 1976). 
L'objet du présent rapport, invité par le 
groupe de travail IV-3 de la Commission IV, 
se limite à la synthése des principales méthodes 
actuelles d'acquisition et de contróle des don- 
nées photogrammétriques numériques, dans 
le domaine des grandes échelles. Cette synthèse 
est conduite en tenant compte de trois séries 
de remarques : 
— tout d'abord l'acquisition des données 
numériques, comme dans tout processus infor- 
matique, comprend non seulement l’identifi- 
cation, la mesure, le codage et l'enregistrement 
des données, mais encore leur contróle et leur 
correction éventuelle, qui commengaient à étre 
évoquées au congrés d'Ottawa (Petrie, 1972), 
mais se sont imposées depuis comme un pro- 
bléme majeur, d'aileurs lié à celui de la 
révision, et conditionnant le choix des équi- 
pements ; 
— ensuite la photogrammétrie numérique, 
surtout à grande échelle, n'a plus seulement 
comme principales applications la cartographie 
ou la topographie, mais se présente comme 
l'une des sources, parmi d'autres, de données 
destinées à des systémes d'informations loca- 
lisées, plus ou moins généraux, regroupant des 
informations aussi bien administratives que 
naturelles ou techniques ; dans ce sens la photo- 
grammétrie numérique devient bien « à buts 
multiples », comme les plans ou photocartes 
dont traite le président du groupe de travail 
IV-3 (Van Twembeke, 1976). Il s’agit désormais, 
dans des cas de plus en plus nombreux, semble- 
t-il, de fournir un support topographique et 
topologique à d'autres fichiers, dont la struc- 
ture et l'articulation peuvent avoir une inci- 
dence déterminante sur la méthode d'acqui- 
sition et de codage. Ce fait n'est certainement 
pas nouveau (Dubuisson, 1972) depuis Ottawa, 
mais tend à se généraliser ; 
— enfin le développement des techniques 
d'acquisition s'est fait dans des directions 
nombreuses, avec des recoupements variés, de 
telle sorte que l'on est obligé, pour plus de 
clarté, de recourir à plusieurs systémes de 
classement: classement entre les méthodes 
«directes » ou «indirectes », selon qu'elles 
opèrent sur le modèle à 3 dimensions, ou sur 
des supports intermédiaires à 2 dimensions ; 
classement entre les méthodes présentant un 
degré plus ou moins grand d'automatisation, 
fonction d'ailleurs de la nature des informa- 
tions recherchées, classement enfin entre les 
méthodes assistées par ordinateur, en temps 
réel ou en temps différé, et instaurant différents 
types de relations homme-machine. 
Le présent rapport est articulé suivant ces 
trois systèmes de classement ; une quatrième 
partie s'efforce de recenser les applications 
majeures de la photogrammétrie numérique 
aux grandes échelles, ainsi que les problèmes 
posés dans ces domaines, et les tendances qui 
semblent s’en dégager. 
| - Les différentes techniques d'acquisition 
1. L'acquisition « directe » en trois dimensions 
La saisie des coordonnées spatiales déter- 
minées directement sur le modéle est proposée 
à l'heure actuelle sur la quasi-totalité des équi- 
pements photogrammétriques permettant de 
former une image en relief. Une rapide revue 
des procédés utilisés, depuis le simple compta- 
ge des coordonnées jusqu'à leur calcul par 
aérotriangulation analytique en temps réel, 
conduit à distinguer : 
— les restituteurs à codeurs ou à compteurs, 
aussi bien optiques à projection (Sfom 920, 
Kelsh Plotter) que optico-mécaniques à tiges 
(Zeiss-Oberkochen Planimat, Wild A-8, A-10, 
etc., Sopelem Presa, etc.); la mise en œuvre 
de ces équipements est sans grands change- 
ments par rapport à la restitution graphique 
classique, dans la mesure oü l'opérateur se 
borne à suivre des lignes qui sont échantillon- 
nées en points (voir 8 II, 3) numérisés et enre- 
gistrés. Sans entrer dans une description tech- 
nologique déjà brillamment exposée (Petrie, 
1972), on peut rappeler que d'autres classe- 
ments sont possibles au sein de cette catégorie 
de restituteurs, notamment suivant le référen- 
tiel choisi pour mesurer les coordonnées : soit 
au niveau du modéle, par l'intermédiaire du 
comptage ou du codage des mouvements com- 
mandés par l'opérateur (mouvements de mani- 
velles, ou de tiges, ou de chariots), soit au 
niveau de la table de restitution graphique (ou 
du coordinatographe), soit encore au niveau du 
cliché (systéme Wild EK...), lorsque la logique 
de saisie (profils réguliers en x' - y' modéle) 
rend implicite la 3* dimension (on a: X, Y 
cliché — f (x', y', Z). On notera que les resti- 
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