tuteurs à codeurs ou à compteurs sont proba-
blement les plus répandus à l'heure actuelle
parmi les équipements de photogrammétrie
numérique, et ont été chronologiquement les
premiers à s'intégrer dans des systèmes d'ac-
quisition opérationnels ;
— les restituteurs à corrélation automatique
électronique, soit purement analogique (Stéréo-
mat Wild B8, Autoline, USGS, Itek Correlator,
etc...), soit assistée par ordinateur (UNAMACE
et AACS*, U.S.A. ; Gestalt Photo Mapper, Cana-
da, etc..), soit purement numérique, et à la
limite traitée en différé (Système Calife, Labo-
ratoire Central de l'Armement, France; Uni-
versity College, London); pour ce dernier
mode de corrélation, la méthode la plus répan-
due, semble-t-il, utilise la technique des droites
épipolaires, ce qui facilite notablement la
recherche de la corrélation (S.E. Masry, Univer-
sité New-Brunswick, Canada). Le Laser devrait
affiner les pointés et faciliter la méthode.
x
Il est à noter que les restituteurs à corré-
lation automatique constituent le principal
outil de photogrammétrie numérique basé sur
le traitement d'image (analyse des densités).
Ils permettent de reconstituer virtuellement
l’image en 3 dimensions et d'enregistrer sa
géométrie, mais non de l'interpréter. Ils rem-
placent en somme l'opérateur dans sa fonction
de vision stéréoscopique, mais non dans sa
fonction d'identification.
Cependant, de rares tentatives d'identifica-
tion automatique par traitement d'image (re-
connaissance de formes, analyse des textures,
filtrages des fréquences ou des densités, etc...,
au Department of Defense, U.S.A, au U.S.
Geological Survey, à l'Institut Frangais du
Pétrole, et I.G.N., France, etc.) permettent
d'espérer un développement de l'automati-
sation, mais limité au départ aux petites échel-
les (imagerie des satellites) et ne traitant pas
des modèles stéréoscopiques, mais seulement
des images planes. On ne peut donc pas parler
ici de photogrammétrie numérique à grande
échelle, ni d’interprétation automatique dans
ce cadre.
En résumé, on peut souligner que les resti-
tuteurs à corrélation automatique permettent
de numériser, avec autant de rapidité que de
finesse, la surface du modèle, mais sans distin-
guer les superstructures qui s'y trouvent — a
* Advanced Automatic Compilation System (Depart-
ment of Defense, U.S.A.).
fortiori sans les identifier ni en tenir compte
dans l'acquisition du relief. Ceci peut évidem-
ment limiter leur emploi, surtout aux grandes
échelles.
— les stéréocomparateurs et restituteurs analy-
tiques: ils constituent l'application la plus
achevée, à l'heure actuelle, et la plus «intégrée»
de l'informatique (qui ne se confond pas exac-
tement avec l'automatisation) à la photogram-
métrie : l'aérotriangulation analytique en temps
réel permet, comme on sait, de déterminer avec
précision les coordonnées x, y, z à partir de
simples pointés stéréoscopiques effectués par
l'opérateur; là encore aucune interprétation
n'est automatique, méme si certains aména-
gements facilitent grandement la táche de l'opé-
rateur (dispositifs de visée, pointés automa-
tiques par recherche de corrélation assitée par
ordinateur, etc..); l'avantage bien connu des
restituteurs analytiques est évidemment de
pouvoir traiter n'importe quelles prises de
vues, avec une souplesse d'emploi trés supé-
rieure à celle des restituteurs analogiques. Là
se borne, semble-t-il, leur intérét pour ce qui
concerne l'acquisition de données numériques,
où leur développement régulier (AS -II aux
U.S.A.) n'apporte pas d'innovation révolution-
naire excepté peut-être sur un point : le traceur,
ou l’écran cathodique, qui y est généralement
connecté à l'ordinateur, peut apporter une aide
précieuse à la mémoire de l'opérateur, au cours
de la numérisation. Nous y reviendrons au
S.III 2.
— le stéréocompilateur, permettant de resti-
tuer des stéréo-orthophotographies : cet appa-
reil n'existe actuellement qu'en 1 exemplaire au
N.C.R. du Canada, à Ottawa; mais il mérite
d'étre cité, ne serait-ce que sur le plan des
principes et du potentiel que représentent les
stéréo-orthophotographie : gráce à leur carac-
tere métrique dans les 3 dimensions il suffit
pratiquement, pour les numériser, d'un simple
stéréocomparateur à enregistrement numéri-
que, c'est-à-dire d'un appareil relativement
simple et d'emploi rapide, sorte d'intermédiaire
entre les restituteurs analytiques et les resti-
tuteurs mécaniques, dont il ne garde que les
avantages, y compris celui d'une précision trés
convenable (Van Wijk, 1975). On notera que le
développement de la stéréo-orthophotographie
est envisagé désormais par la plupart des cons-
tructeurs (Matra, Gestalt, Wild).
Bien entendu les (stéréo) orthophotogra-
phies peuvent étre également numérisées à
deux dimensions, si l'altitude n'est pas exigée.
2. L'acquisition « indirecte » en deux dimensions