mérisation ne peut qu'étre manuelle, et limitée
à la planimétrie; enfin certains défauts des
orthophotographies peuvent étre génants à
grande échelle (non-redressement des super
structures par exemple, surtout en mode auto-
matique). D'autre part la perception du relief
est souvent nécessaire pour le travail, ce qui
renforce l'intérét du stéréocompilateur (voir
8 1).
Pour le reste, la technologie de la numéri-
sation est pratiquement la méme que pour les
documents de trait — excepté le fait que les
procédures automatiques (balayage ou suivi) ne
sont actuellement applicables qu'à ces derniers.
Il reste à citer une troisième catégorie de
documents numérisables en 2 dimensions : les
photos aériennes elles-mêmes, traitées une par
une, et munies des éléments d'orientation abso-
lue et de la connaissance préalable du relief :
c) Numérisation de photographies
La numérisation sur cliché unique, à partir
de mesures x, y, des éléments d'orientation
(aéro-triangulation) et d’un modèle numérique
de terrain, a fait l'objet de plusieurs études
(Hall, R.A.D.C,, 1972; Makarovic, 1973-1974 ;
Lacomme, IGN, 1974). Il s'agit au fond d'une
méthode intermédiaire entre l'acquisition direc-
te (3 dimensions) et indirecte (2 D), la 3*
dimension étant supposée connue au départ.
Cette méthode trouve donc son application
pour des terrains déjà cartographiés et dont
l’altimétrie a été numérisée, c'est-à-dire pour
des cartes faisant l'objet, soit d'un contróle,
soit d'une révision à partir d'une nouvelle
couverture aérienne. Il est à noter au passage
que l'acquisition doit étre faite à l'aide soit
d’un monocomparateur si l’on opère à l'échelle
de la prise de vues, soit d'un numérisateur
ordinaire si l'on dispose d'un agrandissement
photographique convenable — ceci afin de
garantir la précision nécessaire. L'avantage de
cette méthode est évidemment sa simplicité
(appareils), son universalité, et le fait que de
couvrir une surface double de celle d'un couple
stéréoscopique.
3. Conclusions
Les principes des diverses techniques qui
viennent d'étre exposées précédemment peuvent
étre résumés dans le tableau de la figure 1,
d'oü trois processus se dégagent, suivant le
róle joué par la 3* dimension et la place de
l'interprétation.
Quant à la place de l'automatisation réelle-
ment opérationnelle, elle peut étre résumée
dans ses grandes lignes dans un 2* tableau
(fig. 2) (le terme AUTOMATIQUE appliqué à
certaines opérations ci-dessous signifie qu'il
existe des systémes automatiques pour ces
opérations, le terme « NON AUTOMATIQUE »,
qu'il n'en existe pas d'opérationnel.
Enfin, l'examen des performances de ces
techniques, relativement à:
— ]a finesse du pointé
— ]a précision des mesures
— ]a facilité de l'interprétation,
conduirait à un exposé débordant le cadre de
cette étude ; cependant on peut retenir que :
— le pointé stéréoscopique, joint à un codage
absolu des mesures au niveau des chariots,
donne en principe une précision supérieure à
tout autre pointé sur un support plan, photo
ou stéréominute ;
— l'interprétation est également plus fine en
vision stéréoscopique, mais peut être handica-
pée par un champ parfois trop étroit ; de ce
point de vue les stéréo-orthophotographies
donnent une bonne solution au problème ;
— cependant la nécessité d’un complètement
sur le terrain (parties cachées) ou de l'adjonc-
tion d'informations d'autre origine, peut ren-
dre toute sa valeur à la numérisation « indi-
recte » à 2 dimensions, beaucoup plus souple
dans ce cas.
Tout dépend donc, en définitive, de la
nature des informations que l'on cherche à
numériser.