Enfin, bien qu’il s’agisse de domaines lege-
rement en marge de l’acquisition et du contröle
des données photogrammétriques, on peut citer
pour mémoire les opérations de mise au net
(et compression) des données, et de la révision.
4. La mise au net des données acquises est
devenue chose courante dans certains domai-
nes: rectification de certains tracés, orthogo-
nalisation de constructions, calculs d'inter-
sections rigoureuses, filtrage de points de
courbes, voire compression et généralisation
(Ordnance Survey, G.B. ; I.G.N., France ; Hansa
Luftbild, Allemagne Fédérale). Le probléme des
raccords automatiques entre couples, quoique
trés étudiés, n'est pas encore assuré automa-
tiquement (dans le cas d'une acquisition sur le
modèle). Dans le cas d'une acquisition indirecte,
on a vu (8 L2), que le probléme est résolu
simplement de façon analogique (stéréo-minu-
tes, assemblages orthophotographiques).
5. La révision des données photogrammétriques
numériques s'apparente à celui de la correction
(8 3), pour autant qu'on suppose résolu le
probléme de l'acquisition des données nouvel-
les. Etudier ce probléme était déborder le cadre
de cet exposé et empiéter sur les travaux du
groupe de travail IV-2. Néanmoins on peut
signaler que :
— ]a détection automatique de changements
sur deux photos successives du méme terrain,
n'en est qu'à ses débuts, et n'est sans doute
pas prés d'étre applicable à la révision de
données photogrammétriques ;
— ]e probléme de la fusion de deux fichiers
(informations anciennes, informations nouvel-
les) n'est résolu à l'heure actuelle qu'en faisant
appel au dialogue opérateur-ordinateur, sur
console de visualisation interactive avec un jeu
de brillances différentes et de fichiers provi-
soires afin d'assurer les itérations nécessaires
(Service Hydrographique, Brest, France).
IV - Tendances actuelles et conclusions
De la diversité des systémes et des formes
d'automatisation qui viennent d'étre évoqués
il paraít difficile de donner, en guise de conclu-
sion, une synthése pertinente. Tout au plus
peut-on indiquer les critéres qui peuvent
caractériser les performances de tel systeme
en fonction de telle application, ainsi que les
tendances qui semblent se dégager dans l'évo-
lution.
l4
1. Criteres
a) Rendement : il est fonction du systéme
d'acquisition des données (restituteur photo-
grammétrique ou numérisateur en 2 dimen-
sions; ordinateur en direct ou en différé, correc-
tion en mode conversationnel ou en traitements
par lots), mais aussi de la densité des données
pour chaque document mis en place, de la
complexité et de l'automaticité des opérations
à mener.
b) Précision : a priori plus assurée pour des
pointés stéréoscopiques mesurés en évitant au
maximum les transmissions mécaniques, elle
est aussi fonction du confort oculaire de l'opé-
rateur, de la méthode d'échantillonnage, de la
méthode de mise en place du document (analo-
gique ou calculée avec compensation), et du
degré d'automatisation (ex.: l'établissement
d'orthophotographie, la numérisation de stéréo-
minutes, ou certains processus de vérification,
réalisés automatiquement peuvent étre beau-
coup plus précis que les mémes opérations,
exécutées manuellement).
c) Fiabilité de l'interprétation : probléme
photogrammétrique par excellence, lié aux
problémes de prise de vue et à ceux de pré-
balisage (parcellaire), de pré- ou de post-
complétement. A trés grande échelle, le complé-
tement sur le terrain peut devenir indispen-
sable (probléme de l'emprise au sol des cons-
tructions, masquée par les toits; probléme
des échantillonnages de phénomènes naturels,
etc...). Dans ce cas, la numérisation sur support.
plan, que l'on peut préalablement équiper à
volonté de surcharges de tous ordres peut
paraître mieux adaptée. Tout dépend donc des
possibilités d'interprétation offertes à l'opé-
rateur chargé de la numérisation, ainsi bien
entendu que de la nature des données à
acquérir.
d) Nature des données acquises
On a vu que l'éventail des données est trés
large, depuis les données de topométrie pure
(volumétrie urbaine, génie civil, altimétrie de
précision) à numériser de préférence (sinon
obligatoirement) sur le modéle, jusqu'aux
données de topologie prévue (graphes de voirie
urbaine) qui ne nécessitent pas de 3° dimension.
Entre ces extrêmes se placent de nombreuses
catégories d'informations relatives à la topo-
graphie, à l'urbanisme, à l'occupation du sol, à
l'inventaire des ressources naturelles, au cadas-
tre.. Bien entendu la photogrammétrie numé-
rique, seule, ne permet pas, comme on l'a vu,