d'acquérir toutes les données nécessaires
(notamment pour le cadastre), et les appli-
cations citées ci-dessus marquent son extension
tout autant que ses limites.
e) Aspects économiques
Les coüts d'équipement et de fonctionne-
ment sont trés variables suivant la complexité
de l'exploitation. On peut remarquer par exem-
ple que l'utilisation d'un enregistreur 3 D sur
restituteur photogrammétrique, ne dispense
pas nécessairement de celle d'un numérisateur
2 D, soit pour faire les corrections, soit pour
ajouter des données de complétement, soit
encore pour numériser les données de révision,
si celle-ci n'est pas réalisée à partir du modèle :
l'économie d'une opération (restitution numé-
rique — restitution graphique 4- numérisation
2 D) peut entrainer l'achat d'un équipement
supplémentaire. L'utilisation de mini-ordina-
teurs appelle également plusieurs remarques :
lorsque le nombre d'appareils d'acquisition
(restituteurs 3 D ou numérisateurs 2 D) est
suffisamment grand, il peut étre économique
de les relier au méme ordinateur de comman-
de : non seulement le coût peut être moindre
que celui des enregistreurs magnétiques (un
par appareil) mais on y gagne une souplesse
et une fiabilité plus grandes.
L'avantage est moins évident en ce qui
concerne le contróle des données : l'achat d'un
mini-ordinateur réservé à cette táche peut en-
trainer un investissement plus coüteux au
départ que l'utilisation d'un ordinateur central
(déjà implanté et assurant d'autres fonctions),
mais peut éviter des temps morts ; le probléme
est le méme pour certains périphériques (tra-
ceurs, numérisateurs), plus universels que
d'autres, et pouvant réaliser d'autres travaux,
donc plus productifs, mais aussi moins dispo-
nibles. Il s'agit en somme de trouver un com-
promis entre le rythme optimal de l'opérateur,
et celui de l'opérande...
On peut noter que ces tendances sont par-
fois fonction de /a taille de l'entreprise: des
organismes importants, dotés d'un personnel
nombreux, s'orienteront de préférence vers des
matériels universels autonomes multitâches et
interchangeables ; des cabinets d'étude ou des
laboratoires de recherche s’orienteront plutôt
vers des systèmes intégrés, sophistiqués mais
rapides, pour autant qu'ils ne soient perturbés
par des goulots d'étranglement, et puissent être
servis par un personnel peu nombreux mais de
haut niveau.
f) Qualification du personnel
L'acquisition de données numériques, donc
invisibles, requiert nécessairement un surcroit
de formation pour l'opérateur. En trois dimen-
sions par exemple, le codage de l'information
et le déclenchement des enregistrements, menés
en méme temps que la photo-identification et
ia restitution classique, représentent un effort
de concentration non négligeable; la numé-
risation en deux dimensions exige, de son cóté,
beaucoup ioins d'adresse, mais plus d'atten-
tion qu'un simple tracé manuel.
Des tentatives pour faciliter la tâche de
l'opérateur s'orientent vers la visualisation en
temps réel et la manipulation en conversa-
tionnel des données numériques.
Cependant ces systémes, pour « transpa-
rents » qu'ils soient aux utilisateurs, nécessitent
l'apprentissage d'un « langage » graphique sym-
bolique pour déclencher les opérations, et de
manipulations de fichiers qui peuvent étre déli-
cates. L'opérateur doit étre, au moins au départ,
beaucoup plus qu'un simple débutant.
g) Aptitude à la révision
Il est tentant de caractériser les perfor-
mances des systémes d'acquisition et de contró-
le des données, par leur aptitude à la révision.
En effet, bien que le probléme de la révision
soit encore plus fondamental pour les données
numériques, (curieusement plus vulnérables au
vieillissement) que pour les données graphi-
ques, l'expérience est encore trop mince dans
les systémes actuels pour que l'on puisse en
tirer des conclusions utiles. Tout au plus peut-
on dire que certaines méthodes d'acquisition
paraissent plus aptes que d'autres à la révision
(ex.: numérisation de cliché unique, stéréo-
orthophotographies) et que la structure des
données, elle aussi, se préte plus ou moins bien
à la révision. L'aptitude à la révision doit, en
tout cas, étre un critére prioritaire dans le
choix d'une conception.
2. Tendances
Elles ont été évoquées tout au long de
l'exposé, mais on peut tenter de les résumer
de la maniére suivante, sans doute beaucoup
trop simpliste :
a) une tendance assez nette tend à acquérir
les données altimétriques directement sur le
modèle stéréoscopique, à l’aide de systèmes
manuels ou automatiques, ces derniers de plus
IS