tion de la photogrammetrie numerique et/ou graphi-
que classique. Nous citerons
2.2.1. - La gestion du domaine spécifiquement
parcellaire telle que la pratiquent les cadastres.
2.2.2. - La gestion et le contrôle des volumes bâ-
tis ou constructibles telle que la réalisent les ser-
vices municipaux.
22.3. - Les directives sur le mode d'utilisation
des sols : habitat, commerce, industrie, etc.
2.2.4. - Les problèmes et décisions concernant
les perspectives urbaines, c'est-à-dire l'intégration des
nouveaux volumes à construire dans le cadre d'un
site urbain — ce en quoi l'informatique rend les plus
grands services.
2.2.5. - Surveillance de l'évolution des valeurs
fonciéres.
2.2.6. - Finalement, l'étude et la délivrance des
permis de construire.
2.3. - Enfin, des applications exigent des locali-
sations géographiques très précises (à mieux que 5
cm près par exemple), et échappent généralement à
l’aérophotogrammétriz, pour rester du ressort de la
topométrie terrestre. Nous laisserons hors de cette
analyse la photogrammétrie architecturale des mo-
numents et des sites, qui n’est pas spécialement du
domaine des fichiers numériques urbains, ni du res-
sort de la Commission IV de la S.I.P. Nous retien-
drons, en particulier :
23.1. - La localisation des divers réseaux ur-
bains, aériens ou souterrains, pour en faciliter la
gestion : adduction d'eau, égoüts et assainissement,
lectricité, gaz, téléphone, chauffage urbain, air com-
primé, câblage de la cité en cas de distribution de
télévision ou terminaux en site propre, métropoli-
tain, etc.
2.3.2.- La gestion même de la voirie urbaine,
qu'il s'agisse de travaux (éclairage, postes d'appel,
téléphone public, assainissement, etc.) ou de la déli-
vrance des alignements pour les clótures ou cons-
tructions nouvelles.
3.- PRINCIPES ESSENTIELS | D'ORGANISA-
TION DES DIVERS FICHIERS-TYPES.
3.1. - La répétitivité des interrogations faites a
un fichier doit étre avant tout bien assurée pour jus-
tifier son existence méme. Une base de données ne
doit, à aucun titre, étre considérée comme un lieu
d'archives mortes; c'est une présence active d'élé-
ments actualisés et utiles, car d'accés fréquents.
32. - Le principe fondamental des fichiers numé-
riques de localisation est leur possibilité d'intercom-
munication avec tous autres fichiers, grâce à un sys-
tème de référence géographique numérique qui leur
est commun et sert de « passerelle ». Le contenu
même de chacun de ces fichiers peut être indiffé-
remment : littéral (noms de propriétaires, d'exploi-
tants..) ou technique (vanne de canalisation...).
3.3. - L'organisation d'une telle gamme de fi-
chiers serait simple si l'on pouvait attendre que leur
préparation en soit achevée avant que la vie ne
commençât dans la cité. Hélas, il s'agit presque tou-
jours de prendre le relai d'une gestion convention-
nelle par des bases de données dont le ródage doit
étre fait. Alors, apparaissent pratiquement les con-
traintes de délais et d'économie du nouveau systéme
numérique à mettre en place. Les obligations fonc-
tionnelles municipales obligeront souvent à ne rete-
nir en premiére urgence qu'une réalisation parfois
sommaire que des itérations ultérieures permettront
de parfaire.
Une des difficultés souvent rencontrées est celle
de l'estimation « a priori » des économies qui seront
réalisées par la nouvelle base. Les gestionnaires des
biens de la cité sont, à juste titre, soucieux des ri-
chesses communes, alors que le dialogue peut pré-
senter des difficultés pour deux causes essentielles :
— d'une part, l'économie réalisée par un systé-
me de bases de données est souvent plus indirecte
que directe ;
— d'autre part, l'attitude est différente si l'on raison-
ne à court, moyen ou long terme.
34. - Il convient donc de rechercher un systéme
numérique modulaire souple, d'application réaliste
et progressive, spécialement sous les aspects sui-
vants, qui ne sont pas sans influence directe sur la
technologie photogrammétrique ou cartographique
mise en ceuvre.
34.1. - Il. convient fréquemment d'entreprendre
et d'achever rapidement une base de données numé-
riques sur des éléments géographiques « approchés »
afin de satisfaire à des fichiers urgents dont la néces-
site et l'avantage économique sont incontestés. Il
s'agit toujours de l'expression de phénoménes glo-
baux urbains et ruraux, concernant les groupements
humains ou l'infrastructure du territoire. Nous en
avons donné précédemment des exemples (8 2.1.1. à
2.1.6.).
3.42. - Ce n'est souvent qu'ensuite qu'il est pos-
sible de réaliser une bese de données numériques sur
des éléments géographiques «réguliers », au sens ou
on l'entend en photogrammétrie. Celle-ci peut ne
concerner qu'une partie du territoire, par exemple,
celle qui recouvre des activités humaines essentiel-
les. Le territoire urbain est alors indiscutablement
concerné. Son but fondamental est de répondre aux
besoins de gestion au niveau parcellaire, quelle que
soit la nature des sous-fichiers qui y seront ratta-
chés.
La discussion est toujours ouverte sur le conte-
nu de ce fichier de base de données numériques :
jusqu'à quel niveau de détails convient-il de descen-
dre ? Pour répondre à cette question, il convient de
se reporter aux principes essentiels de répétitivité
localisation géographique trés précise (mieux que
5 cm) la faisaient échapper généralement à la photo-
grammétrie, au profit de la topométrie au sol. C'est
non seulement à cause de la précision mais aussi
parce que les interventions pour leur établissement
et leur conservation sont essentiellement locales,
fragmentaires et séquentielles.
A leur sujet, disons simplement qu’il paraît in-
dispensable que le système de coordonnées de réfé-
rence soit le même — ou bien lié — que celui des
autres fichiers généraux. Une difficulté existe par-
fois en raison des déformations linéaires locales des
des interrogations évoquées ci-dessus.
Assez souvent, on se contente d'inclure dans ce
fichier la « trame des limites parcellaires » à laquel-
le on ajoute le figuré des constructions.