construction, voie, hydrographie, altimétrie..) et for-
me géométrique.
On dispose ainsi :
a) du fichier des « éléments » à inclure dans les
bases de données, avec ou sans tri intermédiaire ;
b) des informations pour le dessin, à toute échel-
le et en tout format programmés ; sur système à
dessiner automatique soit « on line », soit plus géné-
ralement «off line ».
Ces chaines sont d'une telle productivité que le
prix de revient des plans graphiques ainsi dessinés
automatiquement est le méme que celui des plans
issus de simple restitution graphique conventionnel-
le; finalement, les fichiers de bases de données peu-
vent étre considérés comme gratuits.
En fait, c'est le point de vue contraire qu'il con-
vient de retenir : les « bases de données numériques
établies » comportent un sous-produit (quasi-gratuit :
les plans thématiques ou synthétiques topographi-
ques ou parcellaires à toutes échelles souhaitées.
Un certain nombre de chaines numériques sont
aujourd'hui en productivité intensive et commencent
à étre bien connues. Certes, le constructeur de cet
automatisme (1) a réalisé un effort considérable
d'organisation et programmation, mais il convenait
d'ouvrir la voie des fichiers numériques à tous les
restituteurs analogiques. Les fichiers numériques ur-
bains ou ruraux sont en effet un besoin naturel et
inéluctable imposé par la gestion économique mo-
derne.
4.4.2. - La seconde voie de la photogrammétrie
numérique vers les « bases de données » ainsi que
la «cartographie automatique » dérive de l'expérien-
ce acquise avec les « chaines numériques » ci-dessus
décrites, c’est la stéréorestitution par « restituteurs
analytiques ». Depuis des années, cette voie a été ou-
verte par l'A.P.C. dérivé des idées de M. Hélava. Mais
aujourd'hui, les moyens technologiques ont tant évo-
lué et l'expérience électronique et informatique des
systémes est si avancée, que l'on voit apparaitre des
restituteurs analytiques au prix méme des meilleurs
restituteurs analogiques. Mais nous sommes en face
de moyens d'une puissance incomparable; ne sont-
ils pas, à la fois
— susceptibles de recevoir les corrections habi-
tuelles à ces types d'appareils : sphéricité terrestre,
réfraction, distorsion objective, déformations du sup-
port, pluralité non limitative de formats et focales ;
— capables de « former le modèle » avec extrè-
mes rapidité et précision, ce qui est mathématique-
ment irréalisable sur les appareils analogiques ;
— d’une précision apparentée à celle des stéréo-
comparateurs pour l’aérotriangulation ;
— capables de créer automatiquement les « fi-
chiers numériques de bases de données » socio-éco-
nomiques — objet de notre étude —, sans adjonction
d'aucun matériel supplémentaire ;
— dessinant automatiquement «on line» le
plan, sur la commande de l’ordinateur ;
— susceptibles enfin de traiter toutes sortes de
photogrammétries spatiale, aérienne, architectura-
le et « rapprochée ».
Un restituteur analytique créé dans le but de
telles « bases de données », est tout à la fois :
(1) MATRA, France.
— un stéréorestituteur parfait ;
— une pseudo « chaine de saisies numériques »
avec classements en fichiers ;
— un système à dessin automatique.
Un tel restituteur analytique — au prix d'un res-
tituteur analogique — offre la solution rationnelle au
probléme posé, à partir des expériences antérieure-
ment acquises.
4.5. - Quel qu'ait été leur mode d'établissement,
le probléme fondamental lié aux fichiers numériques
est leur mise à jour. Le but poursuivi est que toute
altération ou insuffisance des informations des fi-
chiers puisse étre corrigée ou complétée, sans aucun
délai. Ils conserveront ainsi la fiabilité qui fut celle
de leur établissement initial. Cela comporte deux as-
pects : l'un technologique, l'autre d'organisation.
4.5.1. - Techniquement, l'usage des fichiers est
avant tout conditionné par le développement du ré-
seau des «terminaux» reliés au «fichier central ».
Leur róle intervient dans la collecte et la transmis-
sion des mises à jour.
La consultation, le contróle et la mise à jour des
fichiers numériques exige aujourd'hui l'usage de
consoles interactives conversationnelles, dotées d'un
software suffisamment évolué. On sait que celà
comporte la possibilité de faire apparaitre sur écran
cathodique tout information alpha-numérique et
graphique incluse dans le fichier de base, sous la
forme compatible avec le système d'interrogation,
et ce, sur un périmètre géographique défini; puis
d'y apporter les corrections, soit par clavier, soit
par crayon magnétique sur écran.
4.5.2. - L'autre aspect est l'organisation du ré-
seau des collectes d'informations, de leur transmis-
sion au fichier central et leur stockage. C'est un pro-
bléme grave pour la collectivité publique concernée.
Autre probléme d'organisation : les modifica-
tions doivent-elles être incluses directement dans
le fichier principal à chaque fois ou séquentielle-
ment et périodiquement ? Dans ce dernier cas, il
faut créer un fichier annexe des corrections tempo-
rairement stockées et provoquer sa consultation
automatique à chaque interrogation du fichier prin-
cipal.
L'ensemble des problèmes posés par la conser-
vation des fichiers attirent l'attention sur les liai-
sons entre le fichier numérique géographique fon-
damental et les « bases de données» qui lui sont
rattachées. L'interaction mutuelle des uns et des
autres dans les corrections doit étre considérée dés
le niveau de l'organisation initiale méme de ceux-ci.
Une fragmentation modulaire de ces bases de don-
nées, longuement réfléchie, pourra éviter des traitements
alourdis pour les corrections.
5. - POINTS DE VUES ET REALISATIONS DE
DIVERS PAYS
A la lumiére de ces principes théoriques géné-
raux, il est important de savoir quels sont les points
de vues et réalisations que les besoins généraux,
les moyens et les structures ont provoqués dans
les divers pays qui ont bien voulu coopérer à cette
étude.