5.1. - En Australie, outre les Services. Nationaux
Civil et Militaire. dont l'activité s'étend à tout le
pays, les Etats australiens eux-mémes ont des acti-
vités cadastrales cartographiques et des bases de
données autonomes, dont les besoins et le stade d'évo-
lution sont. diversifiés. Toutefois, quelle que soit
leur activité propre, tous se rattachent à un géo-
codage commun, qui est l'« Australian Map Grid ».
Dans la plupart des Etats, les programmes de
standardisation des levés existants et futurs com-
portent l'établissement et la coordination de « points
de levé standards» liant ensemble les systèmes
topographiques et cadastraux, ce qui assurera une
parfaite coordination et intégration de toutes les
sources de données.
Il est encore prématuré pour donner une ré-
ponse générale à la question de savoir de quel pro-
cédé photogrammétrique résulteront les « bases de
données numériques » ni quels seront l’organisation
et les moyens de leur mise à jour ainsi que leur
périodicité. Cependant, en Australie, l’aérotriangula-
tion, les orthophotoplans, la restitution graphique et
numérique sont en faveur et chacun d'eux doit
trouver sa place dans l'établissement des bases de
données des divers Etats, pour l'intégration des
données topographiques et agricoles.
Concernant le probléme de la mise à jour de
la trame du parcellaire, et en considération du fait
que l'Australie adopte l'enregistrement des terres
suivants le « principe de Torrens », il n'en reste pas
moins qu'à part la saisie d'information par la topo-
graphie au sol, celle issue de la photographie aérien-
ne reste un peu obscure.
5.1.1. - En Western Australia, le besoin a été res-
senti de remplacer les séries de cartes cadastrales
par des « bases de données », mais la photogrammé-
trie graphique a seule été employée. Le document
cadastral peut étre mis à jour journellement. Le
Western Australia a developpé une base de données
à partir des titres du cadastre original (enregistré
en 1972) Et des recherches sont faites en rapport
avec la diversité des cartographies pour les appli-
cations d'aménagement. L'application principale a
été la restitution automatique des cartes cadastra-
les, complétée par une compilation topographique
par photogrammétrie, au méme format.
5.1.2. - An New South Wales, les besoins des
bases de données ont été ressentis pour la gestion
foncière et celle des services publics, mais actuel-
lement davantage sous forme graphique. La seule
base de données numériques autorisée concerne les
coordonnées géodésiques.
La restitution photogrammétrique pratiquée est
basée sur l'aérotriangulation uniquement . planimé-
trique et faite numériquement pour les courbes de
niveau. La conservation des plans parcellaires ur-
bains est effectuée tous les quelques mois, par voie
graphique.
5.1.3. - M. Lambert, Director of National Map-
ping, Department of Minerals and Energy à Camber-
ra City et M. D. Lines Assistant Director, veulent
bien nous indiquer que les bases de données ne re-
lévent pas de leurs activités.
52. - D'Autriche, M. Reitz, de l’Institut für
Photogrammetrie du Technischen. Hochschule Wien,
nous indique que le sujet ici évoqué n'est pas actuel
en Autriche.
5.33. - De Finlande, M. Matti Nummenmaa, du
Board of Survey indique que les besoins de fichiers
ont été reconnus, tant pour la gestion foncière, que
du trafic, que de la gestion des services publics. Les
bases de l'enrégistrement sont des coordonnées pla-
nes X et Y. L'aérotriangulation est pratiquée à cette
fin ainsi que la restitution graphique et numérique.
Mais on n'utilise pas les orthophotoplans. La mise
à jour est assurée « on line », suivant une périodicité
de plusieurs années.
5.4. - Aux Indes, le Directorate of Survey indi-
que que l’on n’a pas encore établi de banques de
investigations
vue d'apporter
données urbaines. Cependant, des
théoriques ont été entreprises en
l'assistance. requise.
5.5. - En Italie, étude en cours sur les différents
processus de création et d'utilisation des bases géogra-
phiques.
5.6. - Au Maroc, M. Abdelatif Beldachir, Directeur
de la Conservation Foncière et des Travaux Topo-
graphiques à Rabat et M. Bakkar, Ingénieur Géo-
graphe d’Etat, ont bien voulu décrire la situation
technique, topographique et cadastrale dans leur
ensemble, relativement à l'établissement des fi-
chiers numériques. On sait l'effort fait par le Ma-
roc, assisté parfois par le Canada, dans le domaine
de la photogrammétrie .orthophotographique à but
cadastral et les projets de digitalisation de ces do-
cuments, à des fins numériques. Ainsi, ces actions
présentent un caractère exemplaire dans un. cadre
économique défini, qui est assez mondialement ré-
pandu.
Voici l'essentiel de la réponse des responsables
marocains.
Pour les centres urbains, il n'existe pas à
Iheure actuelle de fichiers numériques, mais le be-
soin de leur établissement, pour le proche avenir,
se fait sentir, spécialement pour la gestion fon-
ciere, statistique et socio-économique.
X
Les documents existants à ce jour dans les
cadastres ou dans les municipalités pourraient ser-
vir de données de base pour l'établissement de fi-
chiers numériques urbains destinés aux usages des
divers services publics, tels que : cartographie au-
tomatique, remembrement, distribution d'eau et
d'électricité, municipalités, etc.
Concernant ces documents existants, notons
que les limites parcellaires urbaines sont levées
dans la proportion de 90% dans les grandes villes
et 60% dans les autres centres. On emploie actuel-
lement la tachéométrie au sol; cependant des
essais concluants laissent penser que la photogram-
métrie puisse, à l’avenir, être employée, pour la res-
titution des plans au 1/500. Par ailleurs, les grandes
villes disposent de plans topographiques réguliers au
1/2 000 obtenus par photogrammétrie, où tous les lots
construits sont représentés.
Concernant l’établissement actuel des fichiers,
il faut noter que la Direction de la Conservation
Foncière et des Travaux Topographiques procède
à la mécanisation des Services Fonciers et Cadas-
traux, par la mise sur ordinateur des données
juridiques et topographiques de chaque propriété
immatriculée. À long terme, il sera constitué un fi-
chier numérique pour toutes les propriété urbaines
et rurales. Ce fichier intéresse d'ailleurs les autres
Administrations.