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Les publications sur les résultats obtenus gráce aux classifications
multispectrales sont trés nombreuses et le lecteur pourra se reporter aux comptes
rendus des différents symposiums organisés par la NASA, l'Université de Michigan,
L'ESRO, l'Ecole d'Eté du C.N.E.S. en 1973, etc.
Les cartographies issues des classifications multispectrales sont
généralement précises en agriculture, lorsque la taille des parcelles est
compatible avec la résolution du scanner. Dans le cas de ERTS par exemple, une
parcelle élémentaire doit avoir une superficie de 3 ou 4 hectares pour étre
convenablement classée.
Par contre, les classifications sont en général de mauvaise qualité
dans les régions où la topographie est accidentée (Bodechtel, 1975), d'autant plus
que dans ces régions les parcelles ont souvent une faible superficie.
Différenciations lithologiques
Les premiers essais de différenciations lithologiques ont été réalisés
pour des planétes. Sauf cas particuliers (Goetz, 1975), les résultats ne sont
pas toujours trés bons sur la Terre (Siegal, 1976) ; cela vient d'abord de ce
que peu de roches sont directement visibles à la surface du sol en raison soit
de leur altération superficielle, soit de la présence de végétation ; en
deuxième lieu, la plupart des roches présentent dans le spectre visible et le
très proche infra-rouge (cas de LANDSAT), des courbes de réflectance qui
croïssent d'une manière monotone en fonction de la longueur d'onde ; elles n'ont
donc pas de signatures spectrales bien caractéristiques dans cet intervalle.
Les résultats les plus positifs ont été obtenus essentiellement dans la diffé-
renciation des roches qui ont subi une altération hydrothermale (limonite,
goethite, hématite, etc.) et encore serait-il avantageux, même dans ce cas,
d'utiliser des bandes spectrales comprises entre 1000 nm et 2500 nm, ce qui
n'est généralement pas le cas.
Des résultats très intéressants en ce qui concerne les différencia-
tions lithologiques ont été obtenus non grâce à des classifications multi-
Spectrales mais en faisant le rapport point à point des signaux enregistrés
dans différentes longueurs d'onde (ratioing) (Dillman, 1974 ; Rowan, 1974).
Cette technique permet en effet de mettre en évidence les différences de
pente entre les courbes représentant les coefficients de réfiexion en fonction
de la longueur d'onde.