Full text: Systems for data processing, anaylsis and representation

LA BARRE À PARALLAXE VIDÉO-NUMÉRIQUE 
Jean-Paul Agnard, chercheur et P.-A. Gagnon, professeur 
Université Laval, Québec 
Commission II, inter-commission II/III 
MOTS-CLÉS: Photogrammétrie numérique, barre à parallaxe, mesure de hauteurs. 
RÉSUMÉ 
La création d'un logiciel de pointé stéréoscopique, à l'université Laval, remonte à 1987. Conçu dans un cadre pédagogique, le 
logiciel visait à rendre plus conviviale l'utilisation de la barre à parallaxe par les étudiants en géomatique. Suivant cette conception 
initiale, un "BIP" prévenait l'étudiant quand la marque flottante atteignait la même altitude que le point mesuré, d'où enseignement 
par la machine et développement de réflexes conditionnés. Depuis ce temps, toutes les énergies du groupe de recherche en 
photogrammétrie numérique furent accaparées par la mise au point d'un logiciel de plus grande envergure dont l'ambition était de 
remplacer les appareils de restitution photogrammétrique. Nous pouvons dire maintenant: mission accomplie, le logiciel de 
restitution numérique DVP étant distribué par LEICA dans le monde entier. Pourtant, si l'on regarde le chemin parcouru depuis 
1987, on s'aperçoit qu'une étape importante avait été occultée, celle de la mise au point d'une barre à parallaxe numérique, plus 
élaborée que le logiciel simplifié de pointé stéréoscopique, mais beaucoup plus simple que le vidéorestituteur numérique. C'est 
cette étape qui est visée par la communication présente dans laquelle il est montré, entre autres, que la différence de mesures de 
hauteurs d'objets avec la barre numérique et le D VP, dont la précision est le demi-pixel, est de l'ordre du quart de pixel. 
The Digital Video Parallax-Bar 
ABSTRACT 
Traditionally, the parallax-bar has been part of basic courses in photogrammetry or photo interpretation. The first encounter of 
students with the tool, with its accompanying problems of photograph and micrometer orientations, has never been the type of 
experience designed to provide a good first impression of photogrammetry. This situation led to the idea of creating a software, to 
replace the traditionnal parallax-bar measurements. The first version (1987) dealt with simple figures displayed on the screen and 
on which the students had to make 3D pointings with a moving floating mark. A "BEEP" would be heard when the floating mark 
reached the correct elevation. This provided automatic training and development of conditioned reflexes. Based on the experience 
gained with the DVP (Digital Video Plotter) development, to which the research team since then directed most of its efforts, it was 
felt that the original idea had a very interesting potential of applications. This has led to the actual digital video parallax-bar 
software, which can be used by any one interested in measuring simple object heights. Experiments have shown that the difference 
between the DVP, the accuracy of which is half of a pixel, and the digital video parallax-bar, is of the order of a quarter of pixel. 
  
1. INTRODUCTION 
L'approche numérique a envahi presque tous les champs 
d'activités de la photogrammétrie. Qu'il s'agisse simplement 
d'entrainement au pointé tridimensionnel (Agnard et Gagnon, 
1988), de restituteur (Agnard et al, 1988), de redresseur 
(Boulianne et al, 1992), d'aérotriangulation (Agnard et al, 
1992), ou d'orthophotoplans (Novak, 1992), on peut presque 
trouver, actuellement, un équivalent numérique à toute 
méthode ou appareillage ayant existé de maniére analogique 
durant des décennies. 
Il ne reste que quelques rares exceptions. Certaines parce que 
leur mise au point est laborieuse, telle la caméra aérienne 
numérique, d'autres présentant moins d'intérét et surtout moins 
de gloire. La barre à parallaxe numérique en est un bon 
exemple. Imaginer un tel instrument pourra même paraître 
pour certains quelque peu rétrograde ou du moins 
anachronique. Or, si l'on compare le nombre de barres à 
parallaxe actuellement sur le marché, on peut dire, sans se 
tromper, qu'il est de très loin supérieur au nombre de 
stéréorestituteurs existants. Dans l'optique qu'un jour, peut-être 
moins éloigné que l'on pense, les photographies aériennes seront 
toutes prises de manière numérique, et quand on pense 
qu'actuellement le prix d'un numériseur 8'2"x11" à 300 DPI se 
compte en centaines de dollars, il n'est pas si ridicule qu'il 
pourrait le paraître à première vue d'envisager de faire également 
entrer la barre à parallaxe dans le monde de la photogrammétrie 
numérique. 
Quand on sait, pour l'avoir utilisée, que la manipulation de la 
barre à parallaxe sous observation stéréoscopique d'un 
stéréoscope à miroirs demande une certaine dextérité, on 
comprendra aisément que la simple pensée de pouvoir effectuer 
les mêmes mesures, en regardant l'écran d'un moniteur de PC 
tout en tapant sur les touches d'un clavier, pourra rendre le 
sourire à plus d'un utilisateur de cet instrument de torture. 
2. LA BARRE À PARALLAXE CONVENTIONNELLE 
Pour mieux comprendre le côté laborieux de l'utilisation de la 
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