PROGRES ACCOMPLIS, AUTHOR’S PRESENTATION
Author’s Presentation of the Paper
En peu de mots je désire faire le point des
progrés accomplis dans les techniques photo-
grammétriques depuis notre dernier Congrès.
En ce qui concerne la prise de vue, la lecture des
rapports nationaux m'a appris que la position
relative des tenants de la plaque et des tenants
du film restait à peu près la même. Je rapelle
ce que j'ai dit à la suite d’une réunion de la
Commission IV, la plaque est intéressante non
seulement par sa stabilité dimensionelle mais
par sa stabilité de forme. J’ajoute ce qui a sou-
vent été dit mais aussi souvent oublié, que la
question de planéité des plaques, lorsqu’elles
sont produites industriellement, est une question
difficile et qu’à cet égard il est bien connu que
l’utilisation des principes de Porro-Koppe rend
moins difficile quant aux exigences relatives à
la planéité.
En ce qui concerne les émulsions utilisées,
on a vu l'infra-rouge de plus en plus utilisé — il
doit l'être moyennant certaines précautions, ce
sera l'objet de la communication du professeur
Ackerl — on demande essentiellement à l'infra-
rouge un supplément d'information et vous
savez qu'à l'I G N en particulier on recomman-
de la couverture simultanée en panchrome et en
infrarouge. Au Congo Belge les missions ont été
faites uniquement en infrarouges mais avec un
filtre laissant passer une partie du spectre visible
nettement plus grande — c'est en somme une so-
lution intermédiaire. On demande également à
la couleur un complément d’information. La
position actuelle paraît être la suivante: on pro-
duit d’excellentes diapositives en couleurs par
inversion. L'IGN, le RAK de Stockholm,
produisent des tirages sur papier par les procé-
dés négatif-positif donnant satisfaction aux
utilisateurs. D’autres pays éprouvant comme
nous, comme le R A K certainement aussi, des
difficultés plus grandes à mettre en oeuvre les
procédés négatif-positifs, s'en tiennent encore
aux diapositives obtenues par inversion.
Je signale en passant l'existence d'émulsions
sensibles à la couleur en dehors du visible
dans l'infrarouge une des couches sensibles à
l'infrarouge, et cet infrarouge est rendu par une
couleur conventionnelle dans le visible. Il existe
des émulsions de ce genre, par exemple en
Union Soviétique. Je ne sais s'il en existe aux
Etats-Unis, et je serais reconnaissant à nos col-
légues américains de nous fixer sur ce point tout
à l'heure.
Un point qui pourrait étre amélioré — c'est
celui des filtres à utiliser pour la prise de vue
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aérienne en couleurs. Il semble que — on m'a
reproché de l'avoir déjà dit mais comme je ne
trouve pas qu'on ait fait de tels progrès j'insis-
te, c'est un constructeur qui m'a reproché cela
- il semble qu'on n'ait pas fait tous les efforts
encore nécessaires du cóté des fabricants de
surfaces sensibles pour nous doter de filtres
vraiment appropriés à la prise de vue en couleurs
à altitude assez grande.
Pour en terminer avec ce chapitre, il est sage
de ne pas voler trop haut — d'ailleurs méme à
l'oeil les couleurs sont désaturées à une certaine
altitude — et de ne pas utiliser des angles de
champ trop grands. Nous voulions simplement
que tout le monde le reconnaisse, car je crois
que ca pourrait presque se démontrer scienti-
fiquement, et cesse en certains cas de faire
croire à des possibilités qui n'existent pas.
En ce qui concerne les équipements pour le
développement des négatifs, la situation est à
peu prés la méme que celle qui était en appli-
cation il y a quatre ans. Notons, cependant,
l'utilisation à IGN de matériel automatique
pour le développement des plaques.
J'en viens au tirage des positifs. En 1956 et
dans les années qui avaient immédiatement pré-
cédé notre réunion de Stockholm, les techni-
ciens avaient mis de grands espoirs dans l’utili-
sation de papier à gradation multiple ou à gra-
dation variable, tel que le ,,multigrade” d’Ilford,
utilisant deux émulsions mélangées de caracté-
ristiques spectrales différentes; tel le ,,varigam-
me” utilisant une seule émulsion dans laquelle
les gros grains absorbaient facilement un colo-
rant et constituaient une émulsion douce et chro-
matisée, tandis que les petites constituaient une
émulsion dure et non chromatisée. Depuis, on
ne parle presque plus aujourd'hui de ces papiers,
tout au moins dans nos techniques. Je vois à cet
insuccés relatif les causes suivantes: les mani-
pulations sont assez compliquées et exigent des
opérateurs exercés; la gamme de gradations
qu'il est possible d'obtenir n'est pas aussi éten-
due que celle que des laboratoires qui ont une
production industrielle assurée sont amenés à
utiliser, et ils sont obligés par conséquent de
constituer des approvisionnements qui leur per-
mettent une étendue de gradation beaucoup plus
grande; et il est apparu également sur le marché
des papiers dont la courbe caractéristique pré-
sente un talon trés étendu, ce qui rend leur em-
ploi trés souple. Et puis surtout nous disposons
depuis le dernier Congrés de tireuses à compen-
sation automatique. Nous connaissons particu-
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