am6liorations (20). Puis, reprenant les experiences de LUNEBURG (qui derivent de celles de
HILLEBRAND, 1902), il a montré (21) qu'elles ne suffisaient pas à préciser le signe de la cour-
bure, et qu'il fallait donc les étendre pour combler cette lacune, aprés quoi seulement il serait
possible d'améliorer la détermination de la « fonction de distance » (celle-ci exprime la distance
observée, — E, chez N. GÜNTHER, ci-dessus — en fonction de la convergence). Pour notre
part, nous nous demandons si la difficulté du signe de la courbure n'est pas due à l'hypo-
thése de sa constance, qui peut sembler assez gratuite, et nous verrions avec grand intérét
une approche du probléme qui participerait à la fois des idées de N. GÜNTHER et de celles
de l'école de LuNEBURG. Dans la ligne de cette derniére, et pour rester indépendant au maxi-
mum de la détermination numérique de paramétres, A.-A. BLANK a établi l'axiomatique auali-
tative de la correspondance recherchée (22) et a conduit ses expériences de maniére à réduire
les hypothèses au strict minimum (23). Il envisage aue la courbure de l'espace visuel puisse
ne pas étre constante [(23), p. 920]. Voir aussi (24).
Les expériences nécessaires doivent étre conduites de maniére à montrer avec quelle
précision les paramétres de ces lois mathématiques peuvent étre déterminés. Une précision de
quelques centiémes suffira dans beaucoup de cas; le photogrammétre qui désire une valeur du
facteur d'exagération du relief s'en contenterait certainement. Les formules de N. GÜNTHER
sont sans doute susceptibles de lui donner une telle précision. Mais d'autres savants semblent
plus sceptiques, et ne croient pas qu'il soit possible d'aboutir à une mathématisation véritable.
Nous pensons qu’il est peut-être plus prudent de s’orienter vers une formulation de caractère
aléatoire, c’est-à-dire vers les corrélations au sens du calcul des probabilités, plutôt que vers
des relations fonctionnelles strictes. T1 n’empêche que les secondes peuvent constituer une
approximation suffisante des premières.
5. Vision binoculaire. — Etudes qualitatives.
L'étude qualitative de la vision binoculaire ignore les difficultés que nous avons rencon-
trées au n? 4, et conserve par là méme tout son intérét. Le lecteur se rappellera, dans ce
domaine, les travaux de C.-A.-J. von FRIJTAG DRABBE (25). Cet auteur vient de publier un
nouvel ouvrage sur la question (26) (27). Il fait la distinction entre les stades de la vision d'une
maniére analogue au n? 2 ci-dessus, quoique différente dans les termes : « voir » correspond chez
lui au phénomène physique impressionnant la rétine, « observer », à l’utilisation de l’infor-
mation ainsi recueillie. L’auteur décrit des expériences simples qui mettent en évidence le
résultat de cette utilisation. Dans les premières, il s’intéresse à la vision monoculaire d’un
fil tendu entre un point de fixation et le doigt de l’observateur, tenu d’abord entre les yeux.
puis en d’autres emplacements voisins. Dans le premier cas, il constate que le fil est « inter-
prété » comme passant, non par le milieu de la base oculaire, mais à l'extérieur de celle-ci, du
cóté de l'oeil caché; l'écart par rapport à la réalité est estimé égal à la longueur de la base.
Si on fait mouvoir le doigt qui tend le fil, parallélement à la base, l'écart subsiste. Ces
expériences peuvent confirmer la notion de « centre de regard », qu'Y. LE GRAND a étudié en
outre en fonction de I’ « ceil directeur» [(5), I. pp. 219 sqa.], et sont à rapprocher de celles
d’A.-A. BLANK [(23), p. 920]. C.-A.-]. von FRIJTAG DRABBE étend ensuite ses résultats
a la vision binoculaire; il observe notamment un petit objet enfilé sur le fil (un
bouton, par exemple, ou tout objet présentant quelque détail de tracé, qui lui permet d’en
analyser aussi la vision diplopique). Passant ensuite à l'observation des objets quelconques,
il constate l'analogie des conclusions fournies par le fil tendu avec cette observation, ce qui
lui permet d’assimiler les « rayons » à un tel fil.
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