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La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée à la stéréoscopie artificielle, terme que
nous suggérons pour désigner l'observation stéréoscopique d'une couple de clichés. Un court
chapitre (XIV) est relatif à l'emplacement du modéle spatial. L'insuffisance de la théorie
géométrique est signalée, mais l'auteur se borne à indiquer que le modéle se trouve « à peu
près à la méme distance que les clichés » (il s'agit à ce moment de l'observation directe sans
stéréoscope). Le probléme pourrait cependant, semble-t-il, étre rattaché aux résultats des
expériences indiquées ci-dessus. Dans le cas d'observation dans les instruments, l'emplace-
ment du modèle n’est pas traité. Quant à la direction dans laquelle se situe le modèle, l’auteur
reprend et complète les expériences qu’il a décrites antérieurement (25), et qui se rattachent
a I’ « antagonisme binoculaire » [cf. p. ex. (5), III, p. 205], et à l'expérience n? 6 qu'il décrit
au chapitre IX, concernant la convergence « induite » en vision monoculaire : en fermant alter-
nativement chaque œil, on constate que le point de fixation reste le méme. Ceci n'est vrai que
pour l’orthophorie; or, les cas d’hétérophorie sont les plus nombreux [trois sujets sur quatre,
cf. Y. LE GRAND (5), I, p. 226]. Cependant, la conclusion de l’auteur nous semble valable
dans tous les cas : l’œil unique nous informe suffisamment sur la distance, pour que la conver-
gence induite soit correcte.
Notons encore le chapitre sur le rôle de l’accommodation (X). L'auteur y signale qu’on
peut, avec de l’entraînement, prendre conscience de l’effort fait par l’œil pour accommoder.
6. Rôle des mouvements de l’œil.
Le point de fixation est interprété par notre cerveau comme point unique, malgré l’infor-
mation double reçue par l’ensemble des deux yeux. Manifestement, une petite région de
l'espace, entourant le point de fixation, participe de la méme propriété; on peut concevoir
qu'il s'agit d'une « tolérance de fusion », et l'attribuer à des régions correspondantes des deux
rétines, connues sous le nom d’« aires de Panum » [(5), III, p. 209, (2), p. 33]. Cependant,
dans certaines limites, le dédoublement des images reste compatible avec une acuité
stéréoscopique trés fine [(5), IIT, p. 210]. C'est ce qui nous a permis de parler de vision
stéréoscopique jusqu'ici sans faire intervenir explicitement la fusion. Celle-ci est sans doute
améliorée par les mouvements involontaires de l'ceil [(5), III, Ch. 10; (2), pp. 31-32], qui
continuent à faire l'objet de recherches intéressantes (28) (29) (30).
On peut concevoir que ces mouvements correspondent à un réflexe de recherche
continuelle du regard, dont l'origine est sans doute la nécessité de détection permanente
du danger. Cette recherche a lieu, non seulement en direction, mais aussi en distance : on a,
en effet, mis en évidence des réflexes analogues en accommodation (31). Les variations
semblent correspondre à une rétroaction (« feed-back ») : en l'absence d'informations précises,
les variations sont plus proches d'une distribution aléatoire, ce qui se traduit par une prédo-
minance des basses fréquences; au contraire, la fixation correspond à des fréquences plus
élevées. La cybernétique a ici un róle à jouer (32).
7. Modification apparente du relief en stéréoscopie artificielle.
Il est assez illusoire de vouloir traiter des questions d'application avant d'en avoir assuré
suffisamment les prémisses. Les paragraphes précédents auront montré que si, pour com-
prendre la structure des informations fournies par les organes de la vue, de sérieux progrés
ont été faits dans les derniéres années, il reste encore du chemin à parcourir. Il semble donc
prématuré de s'attaquer dés maintenant à des problémes tels que les modifications apparentes
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SITMET ETE DEED UDIN EE
