Full text: Commissions I and II (Part 4)

    
   
  
  
   
  
    
  
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
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Il devrait donc étre universellement admis par tous les interprétateurs que l'étude 
des photographies aériennes ne peut se pratiquer utilement que sur des couples , constitués 
par deux photographies prises de points de vue différents, dans des conditions telles qu'on 
puisse les examiner binoculairement en stéréoscopie . En effet, la vision stéréoscopique 
permet alors de déceler les différences d'éloignement de tous les détails à la base de prise 
de vues, avec une acuité d'autant plus grande que le coefficient d’hyperstéréoscopie sera 
plus élevé. Ce coefficient (rapport des parallaxes stéréoscopiques angulaires que l'on 
aurait eues à l'oeil nu à celles que l'on observe dans le stéréoscope ) est égal à 
B 
— 1 (B étant la base de prise de vues, ^? l'écart interpupillaire, / la distance focale 
€ 
de la chambre photographique, et © celle du stéréoscope) ; il atteint couramment la 
valeur de 50,000 à 100, 000. 
On doit malheureusement constater que trop de missions de prise de vues sont en- 
core actuellement exécutées sans assurer le recouvrement stéréoscopique ; lorsque ce der- 
nier existe,trop d'usagers, poussés par des soucis d'économie sordide, ou fidèles à d'anti- 
ques routines, se contentent d'acquérir une photographie sur deux. Et trop souvent aussi, 
on a la surprise de constater que l'interprétation est confiée à des observateurs non doués 
de la vision stéréoscopique. (Il est vrai que nous avons déjà vu dans notre carrière des 
sourds occuper des postes de téléphonistes et des daltoniens étre critiques en art pictural). 
II. LA VISION BINOCULAIRE NATURELLE 
Cette nécessité de généraliser l'examen stéréoscopique dans l'étude des photogra- 
phies aériennes nous améne à étudier de prés le mécanisme de la perception spatiale en 
vision binoculaire dans la vie courante ; nous passerons de la vision binoculaire naturelle 
à la vision binoculaire artificielle que nous serons appelés à mettre en ceuvre lorsque nous 
utiliserons les stéréoscopes et appareils similaires. 
La vision binoculaire naturelle est un don merveilleux de la nature, car elle cons- 
titue réellement un sixième sens Celui qui nous apporte une compréhension immédiate de 
l'espace à trois dimensions oü nous vivons. 
Nous glissons ici sur les caractéristiques classiques de la vision monoculaire, sur 
l'étude de l' acuité visuelle de chaque ceil pris isolément, aux environs immédiats de la 
ligne de fixation et en dehors de cet axe ; nous signalons seulement les grandes variations 
de l'angle limite de séparation selon le type de test utilisé, selon la luminance du fond et 
le contraste, et selon l'áge du sujet. L'extraordinaire sensibilité de la vision monoculaire 
nous parait caractérisée par les deux résultats suivants : 1°) Un fil noir, long et fin, se 
détachant sur un fond clair est décelable pour des valeurs extrémement faibles de son dia- 
mètre ; l'angle limite atteint 0,5 seconde séxagésimale. 2^) Dans l'obscurité, après accou- 
tumance, le seuil de sensibilité à l'apparition d'une lumière ponctuelle descend à 1 bougie 
a 24 km , 
Il convient de rapprocher de l'acuité de la vision monoculaire l'erreur moyenne de 
de pointé monoculaire.Pour certains types de pointés (alignement), l'erreur moyenne 
descend couramment à 3" pour un observateur dont l'acuité mesurée sur une Mire de Fou- 
cault, est de l'ordre de 85" (pour la période de la mire) ; mais des « équations personnelles » 
(erreurs systématiques) atteignent souvent 10"', 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
 
	        
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