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Dans ces expressions, / est la focale de prise de vues, q’ la frontale des ocu-
laires du stéréoscope (compte tenu de la mise au point), ; l'écartement des oculaires et
b, la quantité B J (B base de prise de vues).
Il y aura étirement vertical de l'anamorphose toutes les fois que la distance A, de
reconstitution du plan de référence H, sera plus grande que À, et A,; il y aura aplatis-
sement dans le cas contraire. b, est en général trés voisin de ; =. Lorsque 5,—:
il y aura absence locale de toute déformation verticale pour A, — / (propriété connue)
V. LA RECONSTITUTION SPATIALE RÉELLE DANS LE CAS DES STÉRÉOGRAMMES
« NORMAUX » (INTERPRÉTATION MENTALE)
Nous avons cherché à nous rendre compte si dans l'examen pratique des stéréogram-
mes dont nous avions calculé les anamorphoses, et déterminé les coefficients d'étirement
vertical, nos impressions concordent avec la théorie géométrique. Nous avons en particu-
lier étudié des couples stéréoscopiques d'un méme terrain pris dans des conditions trés
variées de base, de focale et d'altitude, pour permettre de porter un jugement plus sür.
L'analyse apparait délicate ; le phénoméne étant totalement subjectif, les apprécia-
tions peuvent varier d'un observateur à un autre. Nous avons donc analysé surtout nos
propres impressions, mais elles ont semblé s'accorder avec celles de quelques autres pra-
ticiens entrainés à l'emploi des photographies aériennes. Nos conclusions, qui gagneraient
à être confrontées avec celles d'autres usagers, sont les suivantes :
EXAMEN SOUS STÉRÉOSCOPE. Nous sommes tout naturellement conduits, sans qu'in-
tervienne aucun raisonnement, à imaginer que nous avons devant nous un terrain réduit à
petite échelle, du fait même que dans la manipulation des photographies isolées nous avons
déjà assimilé celles-ci, en première approximation,à une carte à petite ou moyenne échelle.
Notre nouvelle vision de l'espace se réfère donc à un plan à échelle réduite du terrain réel,
présentant toutefois certaines déformations. L'accoutumance joue un grand rôle, en nous
rendant familières des impressions qui ont pu nous étonner quand nous débutions.
En mettant en jeu le mécanisme d'examen en vision binoculaire que nous avons
décrit plus haut, nous nous arrêtons finalement à une interprétation qui nous satisfait, que
nous ne cherchons d'ailleurs nullement à analyser au cours de l'exploitation courante, Nous
constatons que la distance \. de reconstitution du plan de référence H, est absolument
indépendante du réglage du stéréoscope et du stéréogramme. C'est là une première
constatation essentielle. Nous pouvons entre de larges limites faire varier la mise au point
modifier l'écartement : des oculaires ou l'écartement ?' des photographies sans modifier
sensiblement l'impression que nous éprouvons. Il apparait donc que la convergence des
yeux ne joue à peu prés aucun róle dans la reconstitution spatiale. Seuls interviennent :
1^) l'enregistrement des faisceaux perspectifs dans chaque oeil (c'est une donnée géomé-
trique précise, comportant en particulier les parallaxes stéréoscopiques angulaires pro-
duites par le relief). 2^ ) une certaine évaluation mentale, plus ou moins vague, de la dis-
tance A, à laquelle nous situons les points bas du terrain.
Nous avons indiqué plusieurs méthodes permettant d'évaluer l'ordre de grandeur de
cette distance À, ; aucune ne peut conduire à des résultats précis, puisqu'il ne s'agit plus
de relations géométriques ; toutes nous ont amené à conclure à des valeurs très faibles
de A, (entre 280 et 300 mm), lorsque nous utilisons un stéréoscope. Ce résultat n'a rien