LA COMPENSATION DES BLOCS DE BANDES, BONNEVAL 47
4. Rendement et prix de revient aussi favorables que possible, ces données étant calcu-
lées sur l'ensemble des opérations successive conduisant à la carte, et non sur les seules
opérations d'aérotriangulation et de compensation du bloc.
Mais il est évident que de nombreuses autres considérations exercent toujours une
influence plus ou moins considérable sur le choix de la méthode à adopter dans chaque
cas; citons en particulier:
— nature et relief du terrain, facilité d’accès et de parcours, nature et densité du canevas
de base planimétrique et altimétrique déjà existant:
— urgence du travail, personnel et matériel disponibles, qualification du personnel.
— nature et échelle du levé à etablir, précision exigée.
— possibilité d'utiliser des points au sol disposés de façon quelconque par rapport à la
couverture photographique, ou obligation de disposer de points à des emplacements
imposés.
— sécurité de la méthode, c’est-à-dire possibilité de contrôle des opérations et d’élimina-
tion des fautes grossières.
Ces diverses conditions, extrêmement variables suivant les cas particuliers, expli-
quent et justifient la grande variété des méthodes actuellement en usage dans le monde.
Notons enfin que la nature mathématique du problème conduit souvent à appliquer
des méthodes différentes pour la détermination et la compensation des canevas planimé-
trique, ce qui est d'autant plus justifié que les exigences de précision relatives à ces deux
canevas sont toujours trés différentes, et qu'il est souvent plus facile et plus rapide de
déterminer sur le terrain des altitudes que des positions planimétriques.
Si on examine le probléme de la compensation des blocs en théorie pure, on arrive
facilement aux conclusions suivantes:
1. Le problème de la compensation d’une bande isolée ne se pose guère dans la pratique,
surtout pour une bande longue: d’autre part il n’est guère susceptible d’une solution
exempte de critiques théoriques, et, dans le cas d’une bande appartenant à un bloc,
il introduit à priori des dissymétries illogiques et arbitraires dans les liaisons entre
les différents faisceaux perspectifs du bloc.
2. Une solution théorique logique au problème de la compensation d’ensemble d’un bloc
est facile à concevoir, mais son application pratique a rencontré jusqu’à présent un
certain nombre d’obstacles qui paraissent encore difficiles à surmonter, même quand
on dispose des caleulateurs automatiques les plus modernes. Il est permis cependant
d'espérer actuellement que le développement considérable de ces puissants moyens de
caleul permettra bientót d'aboutir à des solutions logiques d'un haut rendement, mais
sans doute encore d'un prix de revient assez élevé.
9. En conséquence, les praticiens ont été jusqu'à présent dans l'obligation d'utiliser des
méthodes approchées, toutes plus ou moins imparfaites et criticables au point de vue
théorique à des titres divers.
La valeur de ces méthodes ne peut donc étre appréciée que par l'exactitude et la fidé-
lité des résultats obtenus, l'étude de ces résultats devant étre complétée par celle du prix
de revient et du rendement général des opérations.
C'est ce qui fait l'intérét des essais internationaux d'aérotriangulation de blocs or-
ganisés par la Commission III.
II. APERCU SYSTEMATIQUE SUR LES METHODES DE COMPENSATION
DES BLOCS ACTUELLEMENT UTILISABLES.
1. Triangulation radiale.
Procédé applicable uniquement a la détermination du canevas planimétrique.