en dégageant, pour ainsi dire, la préparation au sol de toutes les diffi-
cultés pouvant étre provoquées par la morphologie du terrain ou par
d'éventuelles conditions météorologiques adverses.
La mise au point de la pratique d'opération pour l'application de la
triangulation aérienne aux différents types de relèvement a été rendue
possible, surtout, grâce à une longue série d’essais et de recherches
tendant, sur la base de l’expérience recueillie par E.LR.A. au cours
de sa collaboration avec l’O.E.E.P.E. (Organisation Européenne d’Etu-
des Photogrammétriques Expérimentales), à définir les procédés
d'opération les plus idoines à garantir une application pratique et süre
des méthodes que ce systéme de triangulation comporte, en fonction du
matériel aérophotogrammétrique disponible et des précisions requises
cas par cas,
2. - Les premiers essais pratiqués par E.LR.A. dans ce domaine parti-
culier de la photogrammétrie topographique remontent à 1952 et au
relèvement à l’échelle du 1/2000° du Campidano de Cagliari [1]. L’on
procéda en effet, à cette époque, à de petits enchaînements planimé-
triques de 2 ou 3 modèles, qui mirent particulièrement en évidence
les possibilités offertes par la triangulation aérienne même pour les
grandes échelles. D’autres applications, limitées à 5 ou 6 modèles.
furent effectuées également à l’occasion de relèvements urbains, toujours
à grande échelle [2].
L'origine premiére des excellents résultats enregistrés récemment est
à rechercher toutefois dans les études effectuées par E.I.R.A. en vue
de l’application de la triangulation aérienne à la préparation des points
d'orientation pour la restitution de la Carte d'Italie à l'échelle du
1/25000*.
Ces recherches furent commencées en 1956 et portérent sur le matériel
et les éléments recueillis à l'occasion des relévements normaux à l'échelle
du 1/25000° effectués la méme année dans le sud de l'Italie pour le
compte de l'Institut Géographique Militaire Italien.
Les premières expériences, conduites sur deux bandes différentes com-
posées respectivement de 9 et de 6 modèles stéréoscopiques et cor-
respondant à des longueurs effectives de 27 km et de 17 km étaient
destinées surtout à la recherche de la méthode d’enchaînement la plus
satisfaisante. L’on effectua en effet des essais d’enchaînement simple
(sans conditionnement) et des essais d’enchaînement avec correction
préalable de la convergence.