168 LACUNES DE LA RESTITUTION, LE DIVELEC
1.7. L'exactitude absolue de la restitution montre des lacunes involontaires, mises en
évidence par le vérification (voir par. 4) et comblables par une répétition plus soignée
des mensurations et du dessein. Le travail photogrammétrique peut, mieux que le travail
topométrique traditionnel, étre organisé d'aprés une ligne rationnelle et industrielle. La
régularité de cette ligne est assurée par des contróles (par. 4) en cours d'exécution.
Les autocontróles, gráce auxquels les imperfections d'une opération sont signalées
par une des opérations suivantes, sont fréquents en photogrammétrie.
2. Pré-reconnaissance.
2.1 Bachmann et Haberlin écrivent dans leur ,rapport sur l'essai contrólé no 2 -
Vercors” (LA.P. Vol. XII/A-X-H BI): ,,La restitution a été entreprise sans aucune recon-
naissance préalable. L'interprétation de certains détails est fort différente d'une resti-
tution à l'autre. La vérification du contenu par reconnaissance sur le terrain montre
laeunes ou erreurs dans la représentation cartographique (1/50000) du 4596 des objets
examinés. L'équilibre entre la trés bonne précision de la carte et la mauvaise qualité du
contenu carto-topographique ne peut être rétabli que par une reconnaissance sur le
terrain".
Les praticiens partagent et généralisent cet avis. Ils choisissent entre reconnais-
sance avant ou aprés restitution (Actes du IV congrès de la SIFET — Société Italienne
de Photogrammétrie et Topographie — à Florence — 1955/3) sur la base de considérations
économiques et d'exigences cartographiques.
Ils choisissent parfois la post-reconnaissance: ,,pour donner confiance et favoriser
le développement de la photogrammétrie”. Est-ce encore nécessaire?
2.2. En examinant la fréquence des lacunes de , Vercors", la pré-reconnaissance aurait
évité: les mesures complémentaires pour les objets omis (13%) ou restitués incomplète-
ment (4%) et pour la correction des tracés (2%), ainsi que la restitution d’objets inu-
tiles (13%); de même que la post-reconnaissance, elle aurait éliminé en outre: les re-
présentations insuffisamment claires (7%) et les fausses interprétations de la nature
des objets (6%).
Pour donner à la carte sans lacunes le cachet du topographe et non pas celui du
restituteur il faut recourir à la post-reconnaissance, chaque fois que l’on ne dispose pas
de photo-topographes sachant employer un document (la photo) incontestablement plus
complet que la minute de restitution brute. La transformation d’un topographe en photo-
topographe demande parfois 500 heures (Dubuisson), mais — une fois cette transformation
obtenue — le restituteur, travaillant sur des photos pré-reconnues, rend davantage, les
lacunes et les erreurs de restitution à corriger sont réduites, la vérification est simplifiée,
et finalement les frais se réduisent.
2.3. Le photo-topographe réalise une minute complète de la carte à partir d'une copie
ou d’un agrandissement (sans valeur géométrique) ou d’un redressement (géométrique-
ment correct) des photos. Quand il arrive à la photo — minute par déduction logique du
seul aspect photographique des objets à cartographier, il opère par photo-interprétation.
Il opère par photo-identification si la photo-minute est tirée de la comparaison de la
photo avec le terrain. Les règles et les méthodes de la photo-interprétation constituent
une branche spécialisée (S.I.P. comm. VII) de notre science. Elles ont subi dans ces
dernières années un développement considérable et très utile car la photo-interprétation
en réduisant la durée des missions topographiques réduit les frais de la reconnaissance.
La photo-identification reste encore aujourd’hui indispensable pour la pré-recon-
naissance des contours incertains, des liaisons virtuelles entre images photographiques,
et des points de rattachement (3.3). Là où il n’y a pas de différenciation de signaux (ex:
bornes cadastrales en Allemagne — Schirmer), la photo-identification est indispensable