LACUNES DE LA RESTITUTION, LE DIVELEC 175
Les formules de tolérance fixent le procédé de travail en en variant toujours le
coüt, et parfois la précision.
En terrain montagneux, per exemple, le nivellement géométrique est plus laborieux
que le trigonométrique.
Malgré la différence des formules de tolérance la précision n'en est pas plus pous-
sée chaque fois que le premier impose des trop longs parcours au lieu des visées directes
et raccourcies.
Par contre on ne prétendra jamais introduire dans un nivellement trigonométrique
les tolérances derivées de la formule du nivellement géométrique, qui seraient impossibles
à atteindre avec les goniométres et les distantiométres existants.
Les motifs valables pour la topométrie traditionelle le sont aussi pour la photogram-
métrie. Les usagers des cartes restituées ont tout intérét à établir des réglements de
réception spécialisés pour mieux connaitre la valeur des cartes qu'ils recoivent. Les pho-
togrammétres ont besoin de ces réglements pour réduire, autant que possible, les coûts
et augmenter en conséquence leurs possibilités de travail.
La voie à suivre nous à été montrée (par ex. en Suéde et en Italie). La théorie des
erreurs de la photogrammétrie et les recherches expérimentales sur l’influence des er-
reurs (par ex. celles de O.E.E.P.E. ou des essais contrôlés S.L.P.) fournissent des don-
nées à completer dans le temps, mais dès maintenant suffisantes.
Nous savons, par exemple, qu’une corrélation éventuelle entre les variations de
distance des points vérifiés et leurs erreurs découle des méthodes topométriques de véri-
fication et aucunement de la restitution, qui devrait faire constater plutôt une corréla-
tion entre les erreurs des distances, la hauteur de vol, et le rapport de base.
Les formules de tolérance pour la réception de cartes photogrammétriques doivent
être adaptées à la méthode de vérification. Lorsque la méthode est topométrique elles
comprendront la partie de la formule classique qui a été insérée pour considérer les er-
reurs de la vérification.
4.9. Indépendamment des méthodes et des formules la valeur des tolérances définit les
nécessités de l'usager.
L'usager de la carte est porté à fixer certaines tolérances pour étre sür de la
partie du travail, qu'il n'a pas vérifiée. Mais les craintes de l'usager ne sont pas les
mémes en présence de levés topométriques ou de levés photogrammétriques.
L'usager par exemple fixera qu'un point coté, avec une tolérance de nivellement
géométrique, soit établi pour chaque centimétre carré du plan, lorsque ces points doivent
servir à une interpolation de courbes de niveau. Mais lorsque les courbes sont filées
directement par restitution il peut accepter des points moins nombreux et moins précis
sans diminuer la qualité de la carte.
En général en établissant le valeur des tolérances d'un plan photogrammétrique
on doit se souvenir que ce plan n'est pas obtenu par interpolation entre les points mesurés.
L'erreur constatée est localisée et n'influence pas les erreurs contigues. Une con-
sidération particulière doit être faite au sujet des points de calage. Les erreurs sur les
points de calage influencent l'orientation et par conséquent tous les points restitués.
D'habitude ces points sont considérés, dans le domaine des tolérances, comme les
points d'une triangulation, qui encadre un levé topométrique. Les expériences entreprises
surtout dans le but de développer l'utilisation des aéro-triangulations (par ex. chez l'Isti-
tuto Geografico Militare Italiano), paraissent indiquer que rien ne justifie cette concep-
tion. Au moment actuel l'on peut constater des rapports de la Comm. C/O.E.E.P.E. que
les e.m.q. sur les points restitués sont du méme ordre de grandeur des e.m.q. résiduelles
aprés orientation sur les points de calage.
Cette constatation pourrait nous autoriser à augmenter les tolérances des points
de calage jusqu'à égaliser les tolérances des points restitués. Ce qui aiderait à réduire
encore le coût de la carte restituée.