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L',G.N. a pu essayer, à cette occasion, deux appareils récents de construction
française ; le stéréphot et le stéréoflex S,O, M, Bien que les essais aient été peu étendus,
l'I.G.N, ne possédant encore qu'un seul exemplaire de chacun de ces appareils, on peut
en tirer les conclusions suivantes :
- pour les deux appareils, la durée de mise en place d'un couple est sensiblement
plus faible que sur le stéréotopographe type D (40 minutes environ) ;
- le tracé planimétrique est exactement comparable à la restitution effectuée avec
l'appareil de 2éme ordre ; la durée en est sensiblement identique ;
= la précision altimétrique est moins bonne que celle que donne l'appareil de 2ème
ordre : pour le stéréphot, erreur moyenne quadratique constante voisine de 6 mètres
(clichés au 1/65,000) : pour le stéréoflex, erreur moyenne quadratique variable suivant
le relief du terrain et l'inclinaison des axes de prise de vues, et comprise entre 5 et 12
mètres, Il faut noter que cet appareil n'a pu être encore employé dans les conditions les
plus correctes, par suite de l'absence, sur les premiers modèles fabriqués, d'un dispo-
sitif de décentrement des clichés dans leur plan (voir communication de l'I.G,N, à la
Commission II). De toute facon, les précisions obtenues conviennent bien à un levé au
1/200, 000 avec équidistance de 50 mètres ;
- le rendement horaire est de 8 à 9 km2 à l'heure, soit légèrement supérieur à
celui de l'appareil de 2ème ordre,
Par rapportaux appareils simplifiés dont le principe est fondé sur des mesures de paral-
laxes, même s'ils sont pourvus de dispositifs correcteurs plus ou moins complexes, les appareils
du type Stéréphot ou Stéréoflex présentent un certain nombre d'avantages importants:
1° ) la possibilité de reconstituer les faisceaux perspectifs de l'espace et de former
des modèles semblables au terrain ( à une transformation affine près dans le cas du sté-
réoflex) entrafne la possibilité d'application des méthodes classiques de mise en place
sûres et rapides, et les rendements obtenus sont nettement supérieurs à ceux que permet-
tent d'obtenir certains appareils simplifiés : pour ces derniers la mise en place exige
souvent des tâtonnements assez délicats et le mode opératoire peut varier suivant les cas
qui se présentent ; les opérations de mise en place sont par conséquent difficiles à codifier
de façon précise et ne peuvent être confiées à des opérateurs peu exercés,
2? ) La formation et l'examen d'un modele sans parallaxe constituent déjà une garan-
tie de la valeur des résultats que l'on pourra obtenir. Dans les appareils à mesure de pa-
‘ rallaxes, au contraire, où l'on doit se contenter d'accorder les mesures faites en quatre
points avec les altitudes de ces quatre points supposées connues, cette garantie ne peut
exister que par la connaissance des altitudes d'un nombre de points assez largement sura-
bondants. Dans le cas des levés aux petites échelles, ce contrôle n'existera pratiquement
jamais, à moins d'imposer un important surcroft de travail à la phase de détermination du
canevas, et une dépense supplémentaire considérable si ce canevas est déterminé par pré-
paration aéroportée.
3° ) Enfin le fait de restituer en observant un modèle conduit à une plus grande rapi-
dité et à une plus grande fidélité dans l'exécution du tracé que si l'opérateur observe une
image déformée, qu'il est obligé de parfaire localement par des retouches destinées à an-
nuler la parallaxe transversale.
En résumé, on peut caractériser comme suit l'emploi pour les levés aux petites
échelles d'appareils simplifiés permettant la formation d'un modèle, par rapport à d'autres
types d'appareils;
= par rapport aux appareils de 2éme ordre : précision plus faible, surtout en altimé-
trie ; rendement légèrement supérieur, exigences identiques sur les points du canevas ;
- par rapport aux appareils simplifiés à mesure de parallaxes : précision au moins
équivalente ; homogénéité meilleure ; rendement nettement supérieur ; exigences beau-
coup plus faibles sur le canevas,