qu'une certaine composante de la vitesse. Appliquée au Groenland, la méthode par aéro-
triangulation a fourni de bons résultats, bien que la couverture aérienne ait été exécutée
sur film avec une chambre non métrique, dont l'étalonnage était trés approximatif.
Quant aux appareils glaciaires du Massif du Mont=Blanc, ils ont été photographiés
et restitués dans leur ensemble à l'occasion de l'Année Géophysique Internationale : resti-
tution au 1/10.000 avec équidistance de 10 m pour les courbes de niveau,et exécution d'un
certain nombre de profils longitudinaux et transversaux. La précision du levé et son éten-
due à tout le glacier ont permis certains travaux d'interprétation.
Notamment, en planimétrant les surfaces comprises entre diverses tranches d'altitude
et en exprimant leur importance en fonction de cette altitude, on a pu classer les différents
glaciers en un nombre très limité de types, indépendants de facteurs a priori primordiaux
comme l'exposition, la dénivelée totale, e tc... ce qui permettra dans l'avenir de limiter
l'étude de tous les glaciers à celle des trois ou quatre d'entre eux qu'on aura choisis com-
me exemples. L'existence de levés exécutés une douzaine d'années plus tôt a permis d'au-
tre part l'étude de l'évolution des glaciers, notamment grâce au profil axial qui, non seu-
lement rend compte du passé, mais permet de prévoir l'évolution prochaine : recul ou
avancement du front par exemple. Enfin, l'interprétation des levés a fourni de nouvelles
données sur le mode d'écoulement des glaciers, sur la variation de la vitesse superficielle
ainsi que sur certains éléments structuraux comme les ogives,
Peut-être n'est-il pas superflu de rappeler l'intérêt, même sans restitution, de la
photographie aérienne de glaciers ; les clichés constituent des documents exploitables à
tout moment ultérieur, ils fournissent à l'interprétateur une somme considérable de ren-
seignements qualitatifs. Il est probable même que la restitution aurait été améliorée siune
interprétation beaucoup plus poussée avait établi au préalable les phénomènes les plus
intéressants à préciser.
II - ARCHITECTURE |
L'application de la photogrammétrie à l'établissement de plans précis de monuments
| n'est pas nouvelle, et a déjà fait l'objet de plusieurs publications et communications de la
| | part de diverses nations,
| L'Institut Géographique National avait déjà eu l'occasion d'appliquer cette méthode
| au levé de la Sainte-Chapelle du Palais de Justice, à Paris (communication au Congrés
de la HAYE -« Commission V - 1948),
En 1956-1957, l'UNESCO a demandé à l'Institut Géographique National d'établir par
| photogramméttie, des plans de certains temples de la Haute-Egypte (dans le cadre de
| unn la sauvegarde des monuments de NUBIE, menacés par la construction du nouveau barrage
| d’ASSOUAN),
| La prise de vues a été faite avec les chambres métriques aériennes Poivilliers-
| i S.O, M. équipées de l'objectif Périgraphe (f = 150 mm, format 13 x 18 cm) , adaptées
à la photographie terrestre par montage sur un support spécial réalisé par l'I. G. N, ; ce
matériel a trouvé par la suite sa forme définitive pour l'application à l'auscultation des
| ll barrages (voir ci-dessus, I).
La mise en place des couples sur l'appareil de restitution (Poivilliers = 5,0. M.
type B) a été effectuée par la méthode classique de la photogrammétrie aérienne ; le
monument est équipé de points identifiables sur les clichés, dont on détermine les coordon-
nées x, y, z avec une précision de quelques millimètres dans un système de référence
choisi arbitrairement. La formation du modèle, sa mise à l'échelle et son orientation ab-
solue résultent alors de l'élimination de la parallaxe transversale et de la mise en accord
du modèle avec les points connus.
Il faut remarquer, en effet, que contrairement à la photogrammétrie terrestre topo-
graphique, qui fournit des couples incomplets, les photographies de monuments fournis-
“pin scan sem A Lu ARTE ET . c pp EN CÓ EE -
—— — H — = ———————————H( ru ai