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à Liberchies : deux fortins ont été découverts par des groupes distincts ;
à Taviers : une partie de route romaine dédoublant la chaussée existante fut retrouvée.
Les sites de Sauvenière, Grand Leez, Thorembais-S‘-Trond ont laissé des traces sur les clichés,
de méme que les chaussées romaines à Bleharies, Maubeuge, Erneuville, Florenville (fig 23, pl
XIID, Oedenghien Rognée, Flobecq, Clavier (fig 24, pl XIII) et Vive-St-Eloi. Dans ce dernier
village, elle disparait a proximité de la Lys pour réapparaitre 300 m. plus loin.
A Lessines et a Han-sur-Lesse une route romaine secondaire fut repérée.
A Ottenbourg, Givry et Spiennes des substructions antiques ont été repérées en labora-
toire sans reconnaissance sur le terrain.
Au sud de Mons, une région de 160 km2 a été examinée minutieusement. Environ 240
traces de décoloration ont éié repérées. Certaines photos vérifiées révélaient des substructions
d'enceintes du XVII* siécle, des fonderies médiévales et des débris de chaussées et constructions
romaines.
D'autre part des restitutions photogrammétriques ont été exécutées de cinq terrains de
fouilles. L'important et remarquable site de Furfooz à été traité de cette facon ; Furfooz est un
ancien bastion romain, surmonté d’un châtean mérovégien, situé au bord des pentes abruptes
et boisées de la Lesse.
Par contre, dans d’autres régions au sol argileux où des sites romains ont été retrouvés par
les méthodes anciennes de recherches ; aucune trace n'apparait sur nos photos aériennes. C'est le
cas notamment des régions de Asse, Ellewijt, Hofstade, Velzeke, Blicquy, Mont de l'Enclus
(Renaix), Castre.
Les recherches au site préhistorique de Court-S'-Etienne et dans la vallée de la Dyle com-
me pour le précédent n'ont pas été couronnées de succés. Mais il faut spécialement mentionner
les fouilles exécutées ces derniéres années à Taviers, d'un fortin du Bas Empire, qui se trouve
prés du Carrefour de la chaussée romaine et la route Eghezée-Ramillies.. Une partie de la chaus-
sée romaine, qui est décalée par rapport à la chaussée existante, est facilement repérable sur une
série de photos. Elle fait face à un fortin romain entouré de fossés larges de 12 à 15 m. et pro-
fonds de 4,5 m. formant un carré dont la longueur des cótés représente prés de 300 m. De ces
fossés aucune trace de décoloration n'est visible sur des séries différentes de photos verticales.
Cet exemple prouve qu'il est trés difficile de retrouver des traces par décoloration de la végéta-
tion, en terrain argileux, lourd, qui est peu perméable, sauf peut-étre s'il est emblavé de fro-
ment. Par contre, des prises de vues par lumiére rasante en courte végétation auraient conduit
à des résultats plus concluants. Le terrain, nivellé fait apparaitre à maints endroits, à l'endroit
des fossés, des affaissements de 0,15 m à 0,20 m répartis sur environ 20 m de distance.
Les recherches exécutées par le Service des Fouilles de l'Etat avec nos photos aériennes
furent trés étendues et plus rentables par leur examen systématique. Elles ont montré leur uti-
lité sous divers aspects :
1. Les photos permettent par l'observation stéréoscopique de se rendre compte de la topographie
et du relief du terrain, facteur essentiel quand il s'agit d'anciens habitats ou des places fortifiées.
Une carte, méme détaillée ne donne pas cette impression. Les détails de topographie de divers
sites préhistoriques, romains ou moyen-âgeux ont été examinés : Tongres, Tournai, Tenneville,
Ortho, Buzenol, Florenville, Courtrai, Tirlemont, Landen, Rosmeer, Amay, Wyompont.
D'aprés ces observations, il fut possible de dresser des croquis topographiques facilitant
le travail sur le terrain : par exemple à Oudenburg et Clairefontaine.