N'doumé, Claude Thierry
validation a concerné des unités homogènes (contrainte imposée lors du plan de sondage) alors que sur la zone-
test, les parcelles enquêtées se sont révélées hétérogènes.
4.3 Superficies estimées.
Déterminées à partir des valeurs en pixels après lissage et élimination des structures de surface inférieure à un
hectare, et masque des bas-fonds, les surfaces cartographiées en café et en cacao représentent respectivement
81.846 et 129.736 ha. Après correction par les précisions statistiques (Tableau 7) les estimations sont de 70.387
ha. de caféières et 118.060 ha. de cacaoyères de plus de 5 ans. Le masque des bas-fonds est justifié par le fait que
les deux opérations cartographiques citées ci-dessus entraînent une réduction importante des thèmes minoritaires,
dont les bas-fonds, qui ne sont pas utilisés pour les deux cultures.
5, CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES.
Cette étude a dû faire face à de nombreuses contraintes, dont certaines particulières à l'agriculture tropicale :
- La petite taille et l' hétérogénéité des parcelles, dont les limites connues (et que nous avons donc
utilisées) sont fonciéres, et non culturales. Bien que l'approche retenue (Rendement-délimitation
spatiale des parcelles) soit celle ayant permis la meilleure reconnaissance des thémes (tels que
définis au niveau du parcellaire foncier lors des enquétes ou tels qu'indiqués par le PFR),
l'hétérogénéité culturale des parcelles induit cependant une variance importante des signatures
spectrales.
- Le manque de structuration du paysage (absence générale de limites physiques des parcelles).
- L'impossibilité d'obtenir des images périodiques, prises à différentes saisons, qui auraient pu
permettre, à l'exemple d'autres cultures (LAINE ef a/.., 1989 ; HOTYAT, 1998) de lever certaines
ambiguités et de mieux mettre en évidence des différences temporelles de phénologie entre le café
et le cacao.
- L'écart d'un an entre les enquétes agronomiques et la date de la prise de vue, intervalle pendant
lequel des modifications importantes ont pu avoir lieu (feux de brousse, constaté par exemple sur
une parcelle parmi 24 enquétées pour confirmation en 1998, défrichements, extension de l'habitat).
- L'absence de données concernant des travaux similaires ayant eu lieu sur le café et le cacao. A notre
connaissance, seuls ALLEN et al. (1991) donnent quelques indications sur l'utilisation de la
télédétection satellitale pour la reconnaissance des vergers café et cacao en Papouasie-Nouvelle
Guinée.
- L'absence de données locales concernant les superficies de caféières et de cacaoyéres permettant de
confronter nos estimations et d'évaluer l'intérêt de la méthode.
Malgré ces contraintes, les résultats obtenus en matière de taux de reconnaissance des thèmes et de
précision statistique sont acceptables dans une optique de cartographie statistique (DESPINOY et
NAIM, 1998).
Ils semblent pouvoir être améliorés par l'utilisation, quand il sera disponible, du canal Moyen Infra-
Rouge (NIANG et CAZAUX, 1998).
La généralisation de la méthode à l'ensemble de la zone cacaoyère et caféière peut donc être envisagée.
Toutefois, l'absence de parcellaire foncier de référence imposera de localiser au GPS des unités
homogènes de surface suffisante (5 ha).
L'étape suivante du travail consistera en une approche analytique visant à caractériser l'état des vergers
café et cacao et, en conséquence, leur aptitude à la réhabilitation.
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International Archives of Photogrammetry and Remote Sensing. Vol. XXXIII, Part B7. Amsterdam 2000.