on utilisera les propriétés de ces
transformations pour définir des filtres
morphologiques tels que les chapeaux haut de
forme. Ces filtres permettent d'extraire d'une
image en niveaux de gris uniquement les pics,
c'est-à-dire les petits éléments clairs ou les
vallées, c'est-à-dire les petits éléments
sombres. Ainsi, en effectuant la différence entre
l'image initiale et son ouverture par un élément
structurant B de taille n noté nB, on extrait les
pics dont l'épaisseur est inférieure à n soit:
TE(X}) = F(x) - fnp (x)
De même, pour extraire les vallées d'épaisseur
inférieure à n, on effectue la différence entre
la fermeture de l'image par un élément
structurant nB et l'image initiale, soit:
TE (x) = PE) - fog
CARTOGRAPHIE DES FORMES EOLIENNES
Méthodologie
Les images SPOT Panchromatique de l'Erg sont
constituées d'ensembles, souvent allongés, à
texture différente les dômes recouverts d'aklés
sont contrastés et clairs; leur aspect très
hétérogène est dû à la présence d'oppositions
ombre-lumière dans les petites dunes vives Ils
sont séparés par les aires de déflation,
ensembles de forme similaire, à texture homogène
et de teinte plus sombre (fig. 6a). Notre
démarche visant à individualiser chacun de ces
deux ensembles, nous avons utilisé la grande
différence texturale existant entre les aires de
d'aklés correspondant aux dómes et les aires de
déflation correspondant aux couloirs
interdunaires.
La définition des dómes passant par celle des
aklés les recouvrent, nous a conduit à
privilégier les images Spot Panchromatique car
leur résolution spatiale (10*10m) est la seule à
permettre de détecter les sifs pris
individuellement. Des essais effectués à partir
des canaux correspondant à la bande "visible" des
images Landsat TM n'ont pas permis d'aboutir à
cette différenciation les édifices des aklés
sont de si petites dimensions que leurs faces
éclairées à réponse spectrale élevée ne
constituent jamais le seul élément d'un pixel
d'image Landsat TM (30*30m) qui comporte toujours
des éléments à l'ombre. Il en résulte une nette
diminution de l'opposition entre les aires
d'aklés et les aires de déflation rendant
inefficaces les traitements utilisés.
Ces traitements passent par deux phases: la
premiére est une homogénéisation des teintes de
gris des aires que l'on cherche à distinguer; un
seuillage des niveaux de gris permet une premiére
segmentation grossiére de l'image correspondant
aux deux ensembles "dómes" et "aires de
déflation"; la seconde consiste à préciser les
contours des ensembles sur l'image binaire
obtenue par seuillage. Ces traitements
s'effectuent par des séquences de transformations
morphologiques en teinte de gris pour réaliser la
première phase et binaires pour réaliser la
seconde. Une séquence est une suite d'au moins
deux transformations morphologiques visant à
déterminer un ensemble ou une mesure sur un
ensemble. Une séquence simple, comme une
reconstruction, peut être intégrée à une séquence
plus complexe (voir infra). Une séquence peut
parfois être entièrement automatisée. Dans le cas
présent, elle ne l'est pas totalement une seule
des opérations, le seuillage des images en
teintes, de gris a été effectuée par l'opérateur.
112
Le résultat final de l'étude est une carte des
aires de dunes vives et des aires de déflation.
La déflation correspondant aux couloirs
interdunaires, on obtient une cartographie des
édifices dunaires de l'Erg, avec d'une part les
grands dômes, souvent alignés et leurs aklés, et
d'autre part les couloirs interdunaires et les
chaudrons qui les occupent.
Transformations morphologiques pour
l'extraction des aires de déflation
C'est par délimitation des zones claires
correspondant aux dunes vives que l'on déduit les
zones de déflation qui sont considérées comme
l'ensemble complémentaire de l'ensemble "dunes
vives". Pour cela nous avons d'abord lissé les
textures contrastées des aires d'aklés en aires
claires sans modifier l'homogénéité des aires
sombres de déflation pour pouvoir associer une
méme teinte de gris à un méme ensemble.
Toutes les transformations ont été effectuées
soit à l'aide d'un élément structurant octogonal
en trame carrée (cf fig 6) soit à l'aide d'un
élément structurant hexagonal en trame hexagonale
(cf fig.7). Dans les deux cas, on évite de
privilégier une orientation particuliére des
objets.
Sur la figure 7, nous représentons certaines des
étapes de la séquence de transformations
morphologiques effectuée à partir d'un extrait de
la scéne SPOT de 256 pixels de cóté sur lequel on
a calculé une trame hexagonale(fig 7a). Les
arétes de dunes vives face au soleil ont un
niveau de gris trés élevé. On a donc pu les
mettre en évidence à l'aide d'un chapeau haut de
forme (fig... 7b).à partir .d'une ouverture de
taille 1.
Avec ce traitement, on ne récupére que les arétes
des aklés et on obtient des aires "zébrées" où il
reste les aires sombres des parties à l'ombre des
dunes et des petites aires sableuses entre les
sifs. Comme les aires sombres interdunaires sont
étroites, on peut les faire disparaître en les
recouvrant par un marqueur qui va envahir l'aire
dunaire grâce à une dilatation de taille 2 (fig
76).
Les teintes de gris sont alors suffisamment
homogènes et différenciées pour permettre de
délimiter les deux ensembles recherchés et
l'image est binarisée. Par examen à l'écran, ce
seuil a été fixé à une valeur de gris de 9 qui
produit des aires (en noir) d'une surface proche
de celle des aires de déflation définies par
l'observation directe (fig. 7d).
L'ensemble ainsi obtenu est plus étendu que les
aires observées sur le terrain. Une séquence de
morphologie binaire a été mise au point de facon
à nettoyer l'image. En effet, les zones de
déflation sont des aires d'un seul tenant
relativement étendues Il faut donc supprimer les
petits ensembles éparpillés, car il ne peuvent
pas étre assimilés à des zones de déflation mais
à de petites aires interdunaires dans les zones
d'aklés.
On élimine d'abord les ensembles isolés de rayon
inférieur à trois pixels par une reconstruction
(fig. 7e) à partir d'un marqueur qui est l'érodé
de taille 2 de l'ensemble précédent.
Le résultat de la reconstruction ne conserve que
les aires d'un seul tenant et de grande surface.
La reconstruction est une transformation beaucoup
moins "sévère" que l'ouverture, car elle conserve
les limites originelles des ensembles, ne
supprimant que les petites entités déconnectées
des ensembles principaux.
Les petits trous subsistant à l'intérieur des
grandes aires sont éliminés par une
recoi
après
L'ime
sensi
défla
En fi
(fig
réali
6b).
OUVE:
CHAP.
DILA
BINA
EROS
RECO
COMP
EROS
RECO
COMP
Figui