Full text: XVIIth ISPRS Congress (Part B4)

  
  
On évalue la précision du processus de corrélation de la 
façon suivante. Il est possible de montrer que cette 
précision ne dépend pas de la précision de calage 
géométrique - sous réserve de disposer de points 
d'appui en nombre suffisant - et que la précision de 
mise en correspondance, oy, exprimée en pixel, est 
reliée à la résolution Ax, au rapport b/h et à la précision 
altimétrique du MNT, oz par : 
P|.a 
Ost = 
soit pour les 3 cas présentés : 
cas Lodeve Ost = 0.78 pixels 
Ost = 0.51 pixels 
Ost = 0.44 pixels 
cas Irish Canyon 
cas Vosges 
Ces précisions sont représentatives et on peut faire les 
remarques suivantes : 
* Lorsque les images ont une radiométrie forte et 
présentent des textures détaillées on atteint 0.5 voire 0.4 
pixels de précision. Ceci est fréquent dans les zones 
semi-arides avec le canal panchromatique et 
quasi-systématiquement avec le canal XS 3 de SPOT. 
* La valeur standard pour un couple dont la 
radiométrie des deux images est comparable est 0.7 en 
panchromatique, 0.5 en multispectral du fait de 
l’utilisation du canal XS 3. 
* la valeur que l'on sait obtenir manuellement sur des 
zones moyennement texturées est voisine de 0.5 pixels 
en panchromatique. Par contre dans le canal XS 3 les 
images sont plus difficilement interprétables car ^non 
naturelles". 
* Il est théoriquement possible d'atteindre par des 
procédés totalement différents des précisions de 0.1 
pixels ponctuellement. Par exemple, la détection d'un 
segment correspondant à une route peut s'envisager 
avec une précision de cet ordre. Cependant ces 
techniques ne nous paraissent pas susceptibles de se 
généraliser au MNT qui, pour l'instant, a une précision 
homogene. 
* Si l'on peut imaginer atteindre de manière plus 
systématique 0.4 - 0.5 pixels, au delà, la limite que l’on 
peut espérer atteindre en automatique, sans 
interprétation de plus haut niveau, reste à étudier, le 
tiers de pixel parait être un objectif intéressant, dans 
tous les cas la précision reste très liée à l’existence d’une 
texture sur les images. 
5. PERSPECTIVES 
5.1 Stéréoscopie avant-arrière 
SPOT est un satellite doté d’une capacité 
stéréoscopique, cette faculté est obtenue par deux prises 
de vue espacées dans le temps en utilisant la visée 
latérale dont l'objectif nominal est la possibilité de visite 
fréquente d'un site donné. Ainsi pour constituer un 
couple exploitable on doit disposer d'une visée ouest et 
d'une visée est, les deux images présentant une 
radiométrie comparable. Ces contraintes diminuent la 
probabilité d'acquisition, si par exemple on obtient une 
image sans nuage dans un délai de 1 mois avec une 
probabilité 1/2, on aura une probabilité 1/4 pour 
l'acquisition du couple. Ce raisonnement est à tempérer 
par le fait qu'une période de temps clair est 
généralement "stable" ce qui augmente les chances, à 
892 
contrario sur un délai d'un mois de “beau temps”, les 
variations de la végétation sont parfois importantes 
créant des disparités radiométriques qui peuvent 
rendre un couple inexploitable. Ces difficultés 
d'acquisition, conduisent à rationaliser l'acquisition des 
données stéréoscopiques. 
Si l'on place la garantie d'acquisition d'un couple 
stéréoscopique en téte des priorités, il apparait qu'une 
acquisition simultanée des deux vues est une solution 
confortable . Le principe est le suivant : un instrument 
observe la surface terrestre en arrivant sur la zone à 
cartographier créant une vue Nord, le second observe la 
méme zone vers l'arriere créant la visée Sud : 
  
B 
«—2 5 
NV 
H 
A 
Un certain nombre de problémes se posent. Le plus 
critique est d'assurer au couple d'image d'étre dans 
tous les cas exploitable par une technique 
photogrammétrique qu’elle soit manuelle ou 
automatique. Il est alors nécessaire d’obtenir sur les 
deux images une radiométrie comparable, en 
particulier la position relative de l'axe d'incidence 
solaire et de l'axe de prise de vue est un point 
important. Notons qu'en photographie aérienne en 
général ou avec SPOT les modèles stéréoscopiques sont 
orientés est-ouest et non pas nord-sud. 
Le second point est d’assurer sur tous les types de 
terrains une possibilité de restitution avec une précision 
homogène, sans quoi l'exhaustivité n’est pas atteinte. 
L'expérience de SPOT montre qu’une bande spectrale 
dans le proche infra-rouge est indispensable, en 
particulier pour les zones neigeuses, les zones 
couvertes fréquemment par les brumes, les forêts, et 
pour une tâche annexe mais nécessaire : le masquage 
automatique des petites étendues d’eau qui doivent 
être planes dans le MNT et dont le nombre peut 
atteindre plus d’un millier sur une même scène SPOT. 
Ces zones ne sont détectables que de façon manuelle 
dans les autres bandes spectrales. Une seconde bande 
spectrale dans un canal proche du visible est 
indispensable pour l'identification des points d'appui 
et pour la restitution altimétrique dans les zones 
urbanisées. En pratique ces deux bandes sont 
complémentaires. 
Le troisième point concerne les zones à forts reliefs, qui 
sont généralement les zones les plus mal connus et 
donc les plus nécessaires à cartographier. L'expérience 
montre qu'un couple avec des angles trop forts est 
inexploitable, et on utilise en pratique des images 
présentant des rapports B/H au plus égaux à 0.5 - 0.6. 
La répartition des angles autour de la verticale est 
souhaitable pour ce type de zones car elle limite au 
maximum les faces cachées. Elle est appréciable de 
façon générale, car elle augmente le confort de 
visualisation stéréoscopique pour la validation du 
MNT au moyen de courbes de niveau présentées en 3D 
sur le relief. 
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