Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
    
   
   
   
    
    
    
  
   
   
   
  
  
    
    
     
96 AEROSTATION 
à concevoir la nécessité d'un mécanisme capable d'assurer à tout 
moment la progression dans le sens voulu. 
Il a fallu plus d’un siècle pour élucider l'une aprés l'autre toutes 
les-inconnues du problème de la direction des ballons qui était con- 
sidérée encore vers 1850 comme une pure utopie. Il fallait par des 
expériences renouvelées montrer aux chercheurs les difficultés qu’il 
s’agissait de surmonter pour rendre un aérostat autonome, et ces 
expérimentateurs se nommaient Henri Giffard, Dupuy de Lôme et 
Charles Renard. Voici, succinctement, les caractéristiques des appa- 
reils imaginés, construits et essayés par ces inventeurs. 
Les premiers ballons dirigeables. — La première tentative sérieuse 
de direction aérienne à l’aide de constructions plus légères que l’air 
remonte au 24 septembre 1852 et a eu pour héros l'ingénieur 
Henri Giffard, le génial inventeur de l’injecteur alimentaire pour 
chaudières à vapeur, qui était âgé à cette époque de vingt-sept ans 
à peine. 
L'aérostat avait la forme d'un fuseau allongé, mesurant 44 mètres 
de pointe en pointe sur 12 de diamètre au maître-couple, ce qui 
donnait un volume de 2.500 mètres cubes environ. Il était enveloppé 
de toutes parts sauf à sa partie inférieure et aux pointes, d’un filet 
dont les pattes d’oie étaient reliées par des suspentes à une quille 
horizontale de 20 mètres de longueur, à l’une des extrémités de 
laquelle, sur une vergue mobile, était fixée une voile formant gou- 
vernail de direction. 
À 6 mètres au-dessus de la quille était suspendue la nacelle con- 
tenant une chaudière à vapeur verticale, chauffée au charbon, mais 
à tirage renversé. Cette chaudière alimentait un moteur monocylin- 
drique, actionnant, à l’aide d’une bielie articulée et d’un vilebrequin, 
une hélice à trois pales de 3 m. 40 de diamètre, tournant à 110 tours 
par minute. Le travail utile développé était de 220 kilogrammètres, 
soit 3 CV environ. 
Le poids de la chaudière et du moteur à vide était de 150 kilos, 
soit 50 kilos par CV. Le remplacement de l’eau vaporisée était assuré 
par le jeu d’une pompe alimentaire actionnée par la machine même, 
et la vapeur s’échappait, après avoir travaillé sur les deux faces du 
piston, par la cheminée, en activant le tirage. La puissance ascen- 
   
sionn 
emplc 
] 
] 
PS 
be ae 0 00 mm, ew 
Il re 
à là I 
Giff 
fourni 
a jour 
courai 
que d 
moins 
dérée 
pas, e 
volum 
le dia 
nible . 
Giffar 
fois à 
ballon 
quanti 
long f 
et les 
au mi 
la fois 
Lorsqi 
alla s 
inégau 
N
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.