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CONDITIONS DE DIRECTION DES BALLONS 109
composée de douze unités et d'un aéronef amiral. Cette flotte est pour
le moment immobile dans l’air et toutes les machines sont arrêtées.
Le vent souffle de l’ouest avec une vitesse de 8 mètres par seconde
ou, ce qui revient au même, Paris, sa banlieue, la France entière sont
emportés vers l’ouest avec une vitesse de 29 kilomètres à l’heure.
A ce moment, de l'aéronef amiral toujours immobile part un ordre.
Les douze navires aériens s’éloignent du point de ralliement dans
douze directions différentes. Ils s’élancent, et font le vide autour du
navire amiral qui attend leur retour, ses machines stoppées. Sup-
posons que leur vitesse de marche dans l'air soit égale à 6 mètres par
seconde, soit 22 kilométres à l'heure; au bout d'une heure, chacun
d'eux sera à 92 kilométres de l'amiral, en d'autres lermes, ils seront
répartis sur la circonférence d'un cercle de 22 kilométres de rayon
dont l’aéronef immobile occupera le centre mathématique.
Voilà ce qui se passera dans l’air, voyons maintenant comment
nos ballons sont disposés sur le sol.
Celui-ci aura fui vers l’ouest avec une vitesse de 29 kilomètres à
l’heure; Paris qui était tout à l’heure sous la verticale de la flotte
et du vaisseau amiral sera donc reporté à 29 kilomètres à l’ouest de
ce navire aérien immobile. Au-dessous de lui une région nouvelle
s’étendra, c’est la Marne, c’est la petite ville de Lagny, c’est elle qui
est pour le moment le centre mathématique du cercle dont nous avons
parlé, et nos douze avisos aériens sont actuellement sur la circonfé-
rence de ce cercle, dont Lagny est le centre et dont le rayon est de
22 kilomètres. Ainsi donc, le vent d'ouest de 29 kilomètres à l'heure
n’a eu d’autre effet que de déplacer de 29 kilomètres vers l’est,
c’est-à-dire sous le vent, le cercle dont la circonférence est occupée
par notre flottille et au centre de laquelle se tient toujours immobile
le vaisseau amiral.
Le vent ne change donc rien aux positions relatives des navires de
la flotte aérienne, il les place tous en bloc dans sa direction. Ce résul-
tat si simple conduit à cet énoncé de la loi fondamentale des mouve-
ments des ballons dirigeables par rapport au sol.
Pour un ballon dirigeable, l’ensemble des points abordables, ou,
si l’on veut, le lieu géométrique des points abordables au bout d’une
heure, est une circonférence décrite d’un point situé sous le vent du
point de départ à une distance de ce point égale à la vitesse du vent,