CHAPITRE X
CONSTRUCTION DES BALLONS DIRIGEABLES
Etablissement d'un avant-projet. — Ainsi que cela a été expliqué
dans les précédentes lecons, il existe deux classes bien tranchées
d'aéronats : les souples et les rigides, ces derniers paraissant pré-
férables pour les unités de grande puissance à rayon d'action trés
étendu.
Les ballons souples peüvent présenter une forme de caréne mieux
étudiée pour présenter le minimum de résistance à l'avancement,
tandis que les rigides affectent la forme d’un long cylindre terminé
par des pointes en ogive, celle de l’arrière plus effilée que l’avant
de façon à faciliter l’écoulement de l’air. C’est à la suite de longs
essais pratiques, à l’aide de flotteurs de profils variés immergés dans
une masse d’eau, que le capitaine Renard était parvenu à déterminer
la meilleure disposition à donner à une carène aérostatique pour
faciliter sa pénétration dans le milieu aérien et à se rendre compte
qu’il était préférable de donner une forme dissymétrique au fuseau,
en disposant le gros bout à l’avant, l’arrière étant plus pointu. Cette
forme générale a été conservée dans nombre de dirigeables, tels que
les Zodiac entre autres, les aéronats établis d’après les plans de
l’ingénieur Julliot et qui étaient remarquables par leur charpente
compliquée et pesante; le Jaune, le Patrie, le République, construits
de 1905 à 1908, avaient une pointe avant très aiguë, celle d’arrière
plus arrondie.
Comparativement aux ballons sphériques, les fusiformes ont l’in-
convénient d’exiger une surface proportionnellement plus considé-
rable pour enfermer le même volume de gaz. La sphère possède en
effet la propriété de contenir le plus grand volume sous la surface
la plus réduite; un solide formé par la révolution d’un arc de cercle
de rayon variable ou d’une flèche autour de sa corde a une surface
plus-étendue, à volume égal, qu’une sphère, et il en résulte que le
poi
sen
un
nor
nir
dire
nor
san
sou
nor
par
les
aux
pot
dor
pla
res
un
poi
din
la
de