Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

    
128 AEROSTATION 
  
  
  
  
   
  
  
  
   
   
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
    
  
  
  
   
  
  
   
était un peu plus faible. L'allongement est de 7,2, alors qu'il atteignait 
9,5 pour le Dixmude. L’arrière est très renforcé, particulièrement 
dans la région des empennages. Il en est de méme pour l'avant 
destiné à recevoir l’appareillage pour l’amarrage au mât de 
campement. 
Si nous abordons maintenant la question de la partie propulsive 
de la gigantesque construction, nous dirons que les nacelles motrices, 
au nombre de cinq, contiennent chacune un moleur Maybach de 
400 CV attelé à une hélice en bois à deux pales. L'une de ces nacelles 
se trouve dans l'axe du ballon, vers l’arrière; les quatre autres, 
accrochées, sur les cótés, sont symétriques deux à deux. Les moteurs 
sont d'un type nouveau à 12 cylindres en V à 60? d'angle. Ils 
développent 400 CV à 1.400 tours, leur poids est de 950 kg., soit 
2 ke. 550 par CV. 
L’alésage est de 140 millimètres, la course de 180 millimètres, 
donnant une cylindrée de 2 décimètres cubes 770; la compression 
est portée à 5 kg. 800. Chaque cylindre porte une soupape d'admission 
el deux soupapes d'échappement. Chaque série de six cylindres est 
alimentée par deux carburateurs Maybach modifiés; la consomma- 
lion ne dépasse pas 100 grammes d'essence par CV et par heure, 
chiffre véritablement trés remarquable. Mais là particularité la plus 
notable de ces machines réside dans ce fait qu'il leur est possible 
de tourner dans les deux sens par déplacement de l'arbre à cames 
spécial, ce qui permet de réaliser la marche arriére. 
Le démarrage des moteurs est opéré par l'air comprimé dans un 
  
réservoir particulier, le compresseur étant porté par le moteur lui- 
même et actionné par une transmission directe. Le chiffre normal 
atteint, la transmission est automatiquement débrayée. Le réservoir 
est double, étant constitué par deux bouteilles en acier chromé de 
haute résistance. 
Le combustible, essence minérale (gazoline) d’une densité de 
680-700, est réparti dans 70 réservoirs en aluminium disposés dans 
la quille. Le nombre en avait été de 114 lors de la traversée de 
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l'Atlantique, d'Europe aux Etats-Unis. La contenance de chacun de 
ces réservoirs était de 420 litres. L'huile de graissage des moteurs est 
emmagasinée dans 5 réservoirs de cette méme capacité. 
Comme dans la plupart des dirigeables actuels, le lest n'est plus 
du sable fin enfermé dans des sacs en toile à bâche, mais de l'eau 
  
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