Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

    
    
  
    
  
   
  
   
  
    
   
    
   
   
   
    
  
  
  
  
  
  
  
   
    
  
   
  
  
   
   
   
    
   
  
    
  
    
  
     
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HISTORIQUE DE LA NAVIGATION AÉRIENNE 
Les aérostats à gaz. — Mais avant que fût lancée à Paris la pre- 
mière montgolfière, une démonstration du principe avait été donnée 
au Champ-de-Mars par le professeur de physique Charles qui, igno- 
rant la nature du gaz léger dont s’étaient servis les Montgolfier, avait 
songé à faire appel à un corps récemment découvert par le savant 
Cavendish : l’hydrogène ou air inflammable. Un premier globe, d’une 
vingtaine de mètre cubes, avait été fabriqué en taffetas enduit de 
gutta-percha dissoute pour le rendre imperméable et lancé le 27 août 
en présence d’une foule de plus de trois cent mille personnes. Le 
ballon alla retomber près de Gonesse; les paysans, le prenant pour 
un animal fantastique, le mirent en pièces. 
Mais l’expérience n’avait pas moins bien réussi, et le professeur 
Charles établit aussitôt les plans d’un aérostat capable de porter deux 
voyageurs. Il créa ainsi de toutes pièces l’aérostation en imaginant les 
dispositions encore en usage aujourd’hui : le filet soutenant la nacelle, 
la soupape, le lest, l’ancre et faisant usage du baromètre pour déter- 
miner l’altitude atteinte au cours du voyage aérien. Il s'éleva le 
1* décembre, en compagnie du constructeur Robert, et reprit terre 
à Nesles, près de l’Isle-Adam, à trente-deux kilomètres de Paris, 
après s’être élevé à près de trois mille mètres dans une courte 
réascension. 
Le ballon sphérique au XIX° siècle. — L'invention de Charles ne 
tarda pas à surplanter celle des Montgolfier et à s’y substituer entiè- 
rement, mais, à part quelques applications à l’art militaire en 1793 
et aux recherches scientifiques, le ballon demeura pendant tout le 
xIx° siècle, un simple spectacle dans les fêtes publiques, et sa tech- 
nique ne fit presque aucun progrès jusque vers 1890, eù, la science 
de l’ingénieur ayant commencé à s’y intéresser, on entreprit d’amé- 
liorer sa construction, en prenant comme modèles les méthodes mises 
en usage par Giffard pour ses grands ballons captifs à vapeur. 
Les ascensions scientifiques, à l'aide d'aérostats construits ration- 
nellement, se multipliérent et en 1899 fut fondée la grande Société : 
l’Aéro-Club de France qui réunit tous ceux qui s'occupaient en 
France d'aérostation et donna un.élan considérable aux recherches 
entreprises à l'aide des ballons. 
Dés ses débuts, le nouveau groupement fournit la preuve de sa 
vitalité en remportant la plupart des premiers prix dans la grande 
  
  
  
 
	        
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