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CHAPITRE II
ÉTUDE DU BALLON A AIR CHAUD
Les premiéres montgolfiéres. — Les premiers ballons à air chaud
construits à la fin du xvirr° siècle présentaient la forme d’un sphéroïde
allongé dans le sens du diamètre vertical et terminé à sa partie infé-
rieur par une large ouverture circulaire entourée d’une galerie où
prenaient place les voyageurs avec la provision de combustible, ordi-
nairement des bottillons de paille pressée ou des fagots que l'on
brülait. dans un fourneau suspendu au milieu de l'ouverture. L'enve-
loppe était de toile grossiére sur laquelle était collé du papier.
Le volume de la montgolfiére de Pilátre de Rozier était d'environ
2.000 métres cubes, et elle fournissait une force ascensionnelle suffi-
sante pour lui permettre d'atteindre une altitude, un plafond comme
on dit aujourd'hui, de prés de 4.000 métres avec deux aéronautes. à
bord. En 1784, la montgolfière Flesselles, lancée à Lyon, ne cubait pas
moins de 20.000 mètres, mais, détériorée par de longs essais prépara-
toires, elle ne put enlever au jour de l’ascension, que neuf voyageurs
et parcourir plus d’un kilomètre.
L’aéronaute Eugène Godard fut, au début de sa carrière, un partisan
du ballon à air chaud et il effectua plusieurs voyages en 1864 à l’aide
de la montgolfière l’Aigle dont le volume était de 14.000 mètres cubes
et mesurait 35 mètres de haut sur 23 m. 50 de diamètre. L’étoffe cons-
tituant l’enveloppe était de la cretonne apprêtée pesant 215 grammes
le mètre carré, soit un poids total de 1.500 kilos. L’ensemble du maté-
riel montant, parachute équatorial, nacelle, fourneau de chauffage
à triple enveloppe et cheminée fermée par des toiles métalliques,
agrès, etc, pesait 3.800 kilos. Le gonflement nécessitait 250 kilos de
paille et l’équilibre était obtenu lorsque la température de l’air inté-
rieur était de 72 degrés, soit 57 degrés seulement au-dessus de la tem-
pérature de l’air extérieur. En poussant la température intérieure à