Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

   
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ETUDE DU BALLON A AIR CHAUD 17 
Immédiatement on remarque que ce mode de gonflement serait 
infiniment moins coüteux que celui au gaz d'éclairage à 0 fr. 80 ou 
de l'hydrogéne industriel à 3 francs le métre cube. Pour un méme 
résultat : séjour de quatre voyageurs pendant dix heures, la dépense 
ne serait que de 90 litres de pétrole ou d'environ 160 franes, alors 
qu’il faut compter au moins dix fois plus avéc le gaz d’éclairage et 
vingt fois avec l'hydrogène pur. Malheureusement, par suite de la 
faible puissance ascensionnelle de l’air chaud, la montgolfière résiste 
moins bien au vent pendant les manœuvres à terre, et c’est la grande 
raison qui l’a empêchée de lutter contre l’aérostat à gaz dont l’usage 
est infiniment plus onéreux et qui exige la présence d’une usine à 
gaz, d'un générateur d'hydrogène ou de bouteilles de ce gaz à haute 
pression pour effectuer son gonflement. 
Appareils de chauffage pour aéro-thermostats. — L'équilibre, avec 
les montgolfiéres, s'établit autrement qu'avec les ballons à gaz. Ainsi, 
le modéle que nous venons de prendre pour exemple et qui, à une 
zone oü la pression de l'air est de 600 millimètres de mercure porte 
un poids de 800 kilos, porterait au niveau du sol, à la pression de 
760 millimétres et à la temperature de + 15° : 
VPK 3.054 x 760 x 0,465 : 
Gm ——————— — 8,747 kilos: 
? T 288 | 
VPK 3.054 5 760 X 0.465 © 
(rus hn 20k 5 TON J BRED ORO kilos: 
I 381 
G—G— 915 Kilos, 
La force ascensionnelle au niveau du sol est done de 1.470 kilos, 
alors qu'à la pression de 600 millimétres elle n'est plus que de 1.250, 
soit 220 kilos d'écart. Le ballon ne peut donc redescendre au sol 
qu'à la condtion de s'alourdir de 220 kilos ou de perdre de la chaleur. 
Il est donc indispensable que le pilote puisse régler à volonté la 
température de l’air intérieur en restant maître de l’intensité de son 
foyer. Ce résultat peut être obtenu d’une façon précise par l’emploi 
de chalumeaux pulvérisateurs dont le débit est réglé par un robinet 
à pointeau. C’est d’ailleurs ce qu’ont compris les ingénieurs comme 
Duponchel, Lefebvre et Louis Godard entre autres, en reprenant vers 
1908 l’étude des aéro-thermostats perfectionnés. 
NAVIGATION . AÉRIENNE 
   
   
   
  
    
   
   
   
   
   
    
   
   
   
   
   
  
    
       
    
     
  
   
   
   
   
   
   
   
  
   
   
  
  
  
       
 
	        
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