Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

      
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
     
   
  
  
     
   
  
    
   
    
   
  
    
   
  
    
  
236 AVIATION 
l’œil de la vis. De plus, ces tendeurs doivent étre rendus indesserrables 
en immobilisant au moyen d'un fragment de fil de fer ou d'un contre- 
écrou, les deux vis par rapport au manchon. 
Les cordes à piano se terminent par une boucle s'engageant dans 
le tendeur et qui est rendue indesserrable par la présence d’un cou- 
lant formé d’un fil d’acier roulé en spires serrées. Il y a avantage 
à supprimer une des boucles en fixant directement le tendeur sur la 
pièce au moyen d’une des vis de réglage terminée par une chape. 
Les câbles se replient dans une cosse autour de laquelle ils s’en- 
roulent. On réunit les brins libres à la partie principale du câble, 
soit en entrelaçant les torons (épissure), soit par de simples ligatures 
et le tout est soudé à l’étain. On peut aussi les coincer dans un cône 
relié au tendeur. 
Les surfaces auxiliaires. — On distingue : 1° les surfaces fixes, 
appelées empennages et qui comprennent la queue stabilisatrice et 
la dérive verticale, et 2° les surfaces mobiles, comprenant les gou- 
vernails de profondeur et de direction et les ailerons. 
Au début de l’aviation, on avait reconnu la nécessité de modifier 
l’incidence des plans sustentateurs pour obtenir l’équilibre particuliè- 
rement dans les virages, et c’est Chanute qui, utilisant les observa- 
tions de Mouillard sur le vol des grands oiseaux planeurs, imagina 
le gauchissement des plans, lequel donna la clé de l’aviation pratique 
et fut appliqué par les frères Wright sur leurs premiers appareils. 
Mais le procédé employé pour produire la torsion en sens inverse des 
extrémités des ailes était un peu primitif et on ne tarda pas à lui 
substituer une disposition plus rationnelle, en ménageant à chacun 
des angles du longeron d'arriére une échancrure rectangulaire où 
fut logé un volet mobile sur pivot, les deux volets actionnés simul- 
tanément par la méme commande mais s'obliquant en sens inverse 
l'un de l'autre. On donne le nom d'ailerons à ces volets, à l'action 
de la surface desquels s'ajoute un changement dans la distribution 
des pressions sur toute la profondeur de l'ile. 
Alors que les plans de stabilisation et de dérive agencés à l’extré- 
mité d’arrière du fuselage sont fixes et n’ont pour but que d’assurer, 
par la surface qu’ils offrent à l’air, la rectitude du vol de l’avion, le 
gouvernail de direction et celui de profondeur sont mobiles comme 
les ailerons. Ces gouvernails sont compensés, afin de diminuer la 
  
  
     
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