246 : AVIATION
vent l’a-t-il brusquement relevé ? Dars son mouvement de réaction,
il entraîne avec lui le manche, ce qui fait piquer l’appareil et réagit
ainsi contre le cabrage. D’après le même principe, l’avion piquant
brusquement sous l’effet d’un coup de vent, le pilote se rejette en
arrière en tirant à lui son manche et redressant la trajectoire suivie.
En outre, au moment de l'atterrissage, il faut que l'avion vienne
atterrir tranquillement au sol, c’est-à-dire que la trajectoire se modifie
de telle fagon que son angle d'arrivée sur le terrain se rapproche de
plus en plus de zéro. De cette façon, le train d’atterrissage se présente
dans sa position normale pour absorber le choc plus ou moins violent
dû au contact avec la terre. À cet effet, le pilote dispose, comme
moyen d’action, de la même commande de profondeur.
En résumé, les actions sur le gouvernail de profondeur se bornent
à deux opérations qui ont lieu, soit à la volonté du pilote, et alors
l’appareil se déplace dans le sens du mouvement qui est imprimé
au manche, soit sous l’action du vent, et dans ce cas, l'avion répond
aux mouvements du manche suivant la tendance naturelle du corps
à rester dans la verticale, par exemple redresser le corps en arriére
et tirer le levier, si l'appareil pique, se pencher en avant en poussant
le levier, en cas de cabrage. Les mouvements de cette commande
sont ainsi des plus naturels et deviennent très vite, sinon de simples
réflexes, mais des gestes conscients et faciles.
D'une manière quelconque, on crée par l'augmentation de l'angle
d’une partie d’aile ou de l’aile tout entière une force qui tend à contre-
balancer l’action perturbatrice du coup de vent sur l’autre aile. Par
la conjugaison des déformations imposées aux ailes, on crée ainsi
un couple formé de deux forces égales et de sens contraires qui tend
à faire tourner l’avion autour de son axe longitudinal. Le plus sou-
vent, la commande est reliée au manche qui agit par son déplace-
ment latéral, mais on a employé aussi d’autres moyens, tels que la
disposition dite em ciseauz et le volant. De méme que pour l’équi-
libre longitudinal, le mouvement est naturel et répond soit à la vo-
lonté du pilote voulant s'incliner à droite ou à gauche et se penche
du côté correspondant en entraînant le manche ou -en baissant les
ciseaux, soit à la réplique au remous qui fait prendre à l’avion une
inclinaison non voulue; alors, dans ce cas, le pilote ramène le corps
dans la verticale en entraînant le manche avec lui.
La manœuvre du gauchissement est nécessaire dans les virages
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