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bielles, ete.). Le pilote et le passager risquent d'étre précipités hors
de la carlingue et de se blesser gravement.
On ne saurait donner de régle fixe et générale pour apprécier
la hauteur à laquelle on doit redresser à l'atterrissage. Chaque pilote
opère suivant ses habitudes, ses aptitudes propres, sa vue, etc. En
tous cas, il ne faut jamais essayer d'apprécier sa hauteur, lorsqu’on
approche du sol, en regardant a la verticale.
Ce mouvement est, du reste a peu prés impossible. On regarde
toujours devant soi, par-dessus le capot, de cóté, jamais en dessous.
Il semble que le sol monte vers l'appareil. Avec un peu d'habitude,
surtout quand on pilote depuis un certain temps, le méme type
d'appareil, on arrive à avoir dans l'oeil, assez aisément, le moment
où il faut redresser.
Certains pilotes, au début, « scient du bois », c’est-à-dire qu’en
approchant du sol, ils impriment à leur manche à balai un mouve-
ment de va-et-vient en avant et en arrière qui se traduit souvent par
des montagnes russes de la part de leur appareil. Avec certains
appareils comme l’ancien Caudron G3, à ailes et à gouvernail de
profondeur d’angles, qui ne répondait pas instantanément au
manche, ce défaut était peu visible. Avec des appareils vites et à
gouvernail par plan mobile, beaucoup plus sensibles à la profondeur
cette manœuvre est à proscrire absolument.
,
Il faut éviter de descendre « à plat », c'est-à-dire en ne piquant
pas assez, car on risque la perte de vitesse.
Si l’on pique trop au contraire (ce qui s’entend au sifflement du
vent dans les cordes à piano), la vitesse d’atterrissage est trop grande
et l'on vole au ras du sol trés longtemps avant de toucher terre.
Il y à une juste mesure à observer.
On peut « avoir» son terrain, si l’on estime être trop «long» à
l’atterrissage en faisant une « épingle à cheveu », virage en S qui
permet de le reprendre plus en arrière.
Si l’on est trop « court » au contraire, on peut exagérer le piqué
(on dit qu’on pique « à mort ») pendant quelques minutes pour
augmenter de vitesse et pouvoir atteindre le terrain.
Le virage. — Le virage, en l’air, peut êtré « large » ou « serré »,
c’est-à-dire à grand ou à petit rayon. Rappelons d’abord qu’il ne faut
jamais virer au sol, dans des conditions normales.
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