Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

280 AVIATION 
le conseilla à Garnerin dans le but d'éviter les oscillations pendulaires 
pendant la descente. Une large sangle partait d'un cercle de bois 
bordant ce trou et allait s'attacher à un autre cercle oü venait se sus- 
pendre la corbeille dans laquelle l'expérimentateur prenait place. 
Une série de ficelles partant de la circonférence de la calotte s'atta- 
chaient au cercle inférieur et avaient pour but d'empécher tout 
rebroussement de l’étoffe pendant la descente. 
Le parachute était relié au ballon devant l’enlever par une longue 
corde passant. sur un peson. Le moment du lâcher venu, le pilote du 
ballon ouvrait la soupape et se mettait en descente : la résistance de 
l’air obligeait le parachute fermé à s’ouvrir progréssivement en sou- 
tenant le poids de l’expérimentateur. Lorsqu'il était entièrement 
déployé, le parachute ne pesait plus sur le ballon ainsi que l’indi- 
quait le peson, et on pouvait larguer l’élingue reliant les deux appa- 
reils qui devenaient alors indépendants l’un de l’autre. 
Gertains chercheurs, le mécanicien Letur entre autres, ont essayé 
de rendre le parachute dirigeable pendant sa descente en lui adjoi- 
gnant une surface auxiliaire faisant fonction de gouvernail, mais ce 
procédé n’aurait été susceptible de fournir que des résultats insigni- 
fiants. L’étude rationnelle du vol plané au moyen d’avions convena- 
blement étudiés pour faciliter ce qu’on appelle le vol à voile est plus 
capable de donner des indications utiles, aussi çes idées ne présen- 
tent-elles qu’un intérêt des plus médiocres. 
Caleul des parachutes. — La théorie mathématique du pärachute, 
qui a été établie par plusieurs savants, est simple et on peut la 
résumer comme suit : 
Si l’on considère un plan de surface S et de poids P abandonné à 
l’action de la pesanteur mais assujetti à demeurer horizontal pendant 
sa chute, tout d’abord ce plan tendra à prendre un mouvement uni- 
formément accéléré dont la vitesse à chaque instant serait donnée 
par la formule V= gt, g désignant l'aecélération due à la pesanteur 
(9 m. 81) et £ la, durée de la chute. La résistance de l'air intervenant, 
le poids du plan sera contre-balancé .à chaque instant par une force 
verticale dirigée de bas en haut, augmentant proportionnellement 
avec le carré de la vitesse et qui finira par devenir égale au poids 
du plan. A partir de cet instant, aueune force n'agira plus sur lui et 
on peut admettre, bien que ce ne soit pas absolument exact, que ce 
   
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
    
flu
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.