Full text: Traite théorique et pratique de navigation aérienne

AEROSTATION 
Ce procédé a été perfectionné par Giffard en 1872. Deux cuves en 
maçonnerie, doublées intérieurement de briques réfractaires, étaient 
remplies, l’une d’oxyde de fer magnétique, l’autre de coke dont la 
combustion était activée par un puissant ventilateur (fig. 24). 
Pour produire de l'hydrogène, on fait arriver sur le minerai de fer 
un courant d’oxyde de carbone provenant du coke en ignition, et 
qui provoque la réduction du minerai et sa transformation en fer 
métallique. À ce moment, l’arrivée de l’oxyde de carbone est sus- 
pendue et remplacée par un jet de vapeur qui ramène le fer à l’état 
d’oxyde, tandis que l’hydrogène se dégage en abondance. On répète 
ces deux opérations successives autant qu’il est nécessaire pour 
obtenir le volume de gaz voulu. Ce procédé est très économique, mais 
il est nécessaire de remplacer fréquemment le minerai transformé 
en blocs compacts ne présentant plus la surface nécessaire pour 
assurer la réaction, aussi Giffard l’abandonna-t-il par la suite pour 
en revenir au procédé classique par voie humide. 
Dans cette méthode, on fait agir de l’acide sulfurique étendu d’eau 
sur de la limaille ou des lamelles de zinc, selon l’une des formules : 
2 Fe + S206 2 HO — 2 Fe,S206 + 2H 
ou : 
2 Zn + $206 2 HO — 2 Zn0,8206 + 2 H. 
Au début, on se contentait de déposer la ferraille dans des tonneaux 
à demi remplis d’eau et de verser ensuite l’acide par un entonnoir 
de plomb. La réaction, d’abord très vive, ne tardait pas à s’affaiblir 
bien avant que le fer eût été entièrement dissous par l’acide, et il 
restait dans les tonneaux du sulfate de fer cristallisé en grosses 
masses difficiles à retirer. Il fallait associer un grand nombre de 
tonnes pour obtenir un volume un peu considérable d'hydrogéne; 
c'est ainsi qu'il fallut à Giffard en 1867 et à Dupuy de Lóme deux 
batteries de 80 tonneaux de 700 litres pour gonfler, l'un son premier 
ballon captif, l'autre son aérostat dirigeable. 
En 1879, un chimiste nommé Egasse avait combiné une batterie 
de récipients en cuivre plombé montée sur camion pour constituer 
une usine à hydrogène transportable. Il employait l'acide chlorhy- 
drique et le zinc; le résidu, chlorure de zinc étendu, était vendu 
comme désinfectant sous le nom de chlorogène. 
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
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