70 AÉROSTATION
Avec 870 kilos de combustible (1.000 litres) remplaçant le lest em-
porté par un ballon de 2.200 mètres cubes, la durée du séjour aérien
pourrait être portée à 255 heures au moins, soit dix jours et demi,
à la condition de disposer d’un générateur d’air chaud pouvant débiter
un maximum de 570 calories par minule sous un poids maximum
de 150 kilos et sans danger d'incendie.
Un architecte, M. Lucien Dodin, partant de ce principe, a étudié
aux laboratoires de l'Office national des Inventions un système de
chauffage particulier en employant le gaz même du ballon s’enflam-
mant au contact d'un catalyseur à noir de platine. L'aérostat est
divisé en deux parties par une eloison intermédiaire ou diaphragme,
la partie supérieure étant remplie de gaz, l'autre d'air chaud dégage
par le brüleur à catalyseur disposé au bas de l’appendice du ballon.
Ce procédé paraît plus efficace que ceux demandant la stabilisa-
tion à un principe mécanique -tel que l’hélice-lest, mais aucune
démonstration n’a encore été faite jusqu'à présent de sa valeur à
bord d’un ballon libre monté.
Instruments d’observation. — Le pilote règle les manœuvres à
exécuter d’après les indications qui lui sont fournies à tout instant
par les instruments dont il doit être
obligatoirement pourvu. Il a besoin de
savoir quelle est la hauteur atteinte par
l’aérostat et la direction suivie, ainsi que
de connaître la tempéralure et le degré
d'humidité de l'air. Enfin, il est utile qu'il
soit averti des mouvements verticaux de
l'aérostat et de leur intensité.
La première indication, celle de la
hauteur, est fournie par l’observation
du barométre. On s'est servi longtemps
du baromètre à mercure de Torricelli
Fig. 31. — Altimètre
à cadran.
malgré son encombrement et sa fragilité,
car il fournissait des valeurs très exactes,
mais on lui a substitué depuis un demi-siècle le baromètre anéroïde,
c’est-à-dire sans mercure, beaucoup plus robuste, sinon aussi précis,
et portant sur son cadran circulaire deux graduations, l’une en cen-
timètres ou millimètres de mercure, l’autre en hauteurs, exprimées
en
se
pa
ton
pa