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PILOTAGE DES BALLONS LIBRES 75 
également par dix les variations de cette pression, permettrait de 
mesurer à l'échelle cent fois les variations de la pression A. 
Enfin, on peut décaler sans inconvénient le zéro de l'appareil, 
suivant les besoins sur le diagramme, en donnant à la membrane 
une légère tension initiale au moyen du ressort réglable R, ce qui a 
pour seul effet de faire monter la pression initiale en A, d’une quan- 
tité proportionnelle à la tension du ressort. 
L’appareil présenté par M. Badin a le volume d’un altimètre enre- 
gistreur ordinaire, dans lequel le mécanisme est remplaeé par le 
réservoir variométrique et le mécanisme de manomètre schématisés 
ci-dessus. 
La source d’énergie est un petit Venturi d’indicateur de vitesse qui 
actionne le manomètre par dépression, le sens d'ouverture de 1à 
soupape étant inverse de celui représenté ci-dessus pour une pres sion. 
Le point remarquable du dispositif est la très petite course néces- 
saire à la soupape (1/10° de millimètre), pour remplir entièrement 
son rôle; il se produit véritablement une sorte d’équilibre statique 
entre les efforts agissant sur la soupape et sur la membrane et la 
respiration de cette dernière, pratiquement nulle, n’a pas de réper- 
cussion sur la pression À à mesurer; les déplacements de la plume 
sont d’autre part instantanés. 
Le coefficient de multiplication de l'appareil est de 20 environ, 
Ja course totale de la plume correspondant à 20 centimètres d’eau 
pour le manomètre enregistreur et à 1 centimètre de variation de 
pression dans le réservoir A. 
Le zéro est prévu au milieu du- diagramme grâce à la tension 
initiale de la membrane qu’un bouton de réglage. permet d'effectuer. 
Enfin la graduation du diagramme en vitesse verticale (mètres- 
secondes), peut être choisie arbitrairement en choisissant un tube 
capillaire B de dimension appropriée. 
À titre d'indication on peut dire qu’en se plaçant dans les condi- 
tions des variomètres actuels pour la dimension relative du capillaire 
et du réservoir (même temps mort), la hauteur totale du diagramme 
serait parcourue par des vitesses verticales de + 0 m. 50; si l’on 
chiffre au contraire ce diagramme à l’échelle couramment utilisée 
en aviation (+ 10 m./s.) on se rend compte de l'importante amélio- 
ration des conditions théoriques de fonctionnement apportées à 
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l'appareil par la grande réduction de résistance du capillaire qu’il