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RÉVISION DES CARTES
RÉALISATION D'UN ORTHOPROJECTEUR SIMPLIFIÉ
DESTINÉ À LA RÉVISION ET PREMIERS RÉSULTATS
Gen. Prof. Giuseppe BIRARDI
Istituto Geografico Militare, Firenze
Principes et réalisation
1.- A la XIVe Assemblée Nationale de la Société Italienne de Photogrammétrie, qui eut lieu
il y a cinq ans à Bolzano, nous eümes l'occasion de présenter les principes généraux d'un ortho-
projecteur simplifié, étudié particuliérement pour la révision des cartes topographiques, et pour
l'emploi militaire de campagne (1).
L'idée de base était d'utiliser l'altimétrie d'une carte préexistante pour imposer à la
chambre de projection les mouvements destinés à éliminer les distorsions dues au relief. De cette
façon un instrument assez simple était concevable, où l'on ne devait pas faire de la restitution, et
qui pouvait donc être pourvu d'une seule chambre de projection. On le dirait aujourd'hui un instru-
ment "en différé", la mémorisation étant confiée à un moyen graphique, tel que la carte préexis-
tante, ou simplement l'héliocopie de ses courbes de niveau ("planche des courbes''} c'est évident
que cet instrument allait trouver son emploi le plus avantageux dans la révision des cartes.
Ceci étant posé, il s'agissait de choisir le mode d'exploration de la pianche, entre un
balayage par lignes parallèles à l'un des axes instrumentaux XY (tel qu'on a dans la plupart des
orthoprojecteurs existants), et un balayage ‘par faisceaux de niveau'', effectué en poursuivant
chaque courbe par une fente toujours orientée orthogonalement à la courbe même. Chaque solution
a ses avantages ; mais au point de vue de la simplicité instrumentale et du prix la deuxième solu-
tion semble préférable, puisque dans le balayage de toute une courbe de niveau la position relative
de la chambre et du plan de projection reste fixe, ce qui permet une mécanique très simple.
En résumant, la philosophie de l'instrument envisagé à Bolzano était la suivante :
- une seule chambre de projection ;
- balayage par faisceaux de niveau ;
- simplicité de la réalisation et prix modéré.
2. - Sur la base de ces idées, la maison OMI-Ottica Meccanica Italiana de Rome a construit,
sous contrat de l'Institut Géographique Militaire Italien, l'instrument prototype que vous voyez
sur ces photos (fig. 1 et 2). Le projet de construction est dû à l'Ing. B.Astori, qui travaillait
alors à l'OMI, et qui est aujourd'hui professeur au Politecnico di Torino ; l'optique est due au
Dr. G. Parenti, actuel Président de la Société Italienne de Photogrammétrie.
La chambre de projection, que vous voyez ici à gauche, a une distance focale de ~ 100mm,
et donne l'image du photogramme agrandie - 2:1 ; la profondeur du champ est de f 20mm, ce qui
permet en général d'absorber l'effet des variations d'altitude. Au-dessous vous voyez le plan de
projection, où l'on place la surface sensible (papier ou film) ; de l'autre côté est le plan d'explo-
ration, où l'on place la planche des courbes. Le balayage de cette planche est réalisé en poursui-
vant chaque courbe par une roulette dentée, mue par un petit moteur à vitesse réglable ; son mou-
vement est transmis renversé, échelle 1:1, à la fente de projection par un mécanisme polaire, qui
a son pôle ici au centre de l'instrument, La vitesse de la roulette est variable de 0 à 5 mm/sec ;
sa variation commande, par un rhéostat, l'intensité de la lampe de projection ; en imposant une
loi appropriée on peut obtenir que le ton photographique reste à peu prés constant sur tout l'ortho-
gramme.
La roulette d'exploration est guidée le long de la courbe par une manette, qui peut tourner
de 360° dans le plan d'exploration ; sa rotation est transmise telle quelle, par un moteur synchro,
à la fente de projection, qui se place ainsi toujours orthogonale à la courbe. En même temps, la
longueur de la fente doit varier en fonction de la distance entre la courbe qu'on poursuit et la courbe
successive ; dans ce but la tête de l'organe d'exploration porte un dispositif photoélectrique qui suit
automatiquement la deuxième courbe et commande le mouvement d'une petite lame placée sur la
(1) Birardi, G. - Ortoproiettore a camera singola - Bollettino della S. I. F. E. T., n? 1, Aprile 1970.
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