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RÉVISION DES CARTES
MISE À JOUR
DE LA CARTE NATIONALE DE LA SUISSE
M. KNÓPFLI
Service Topographique Fédéral, Wabern
Dans le domaine des cartes topographiques, la Carte nationale de la Suisse comprend
246 feuilles 1:25 000, 78 feuilles 1:50 000 et 23 feuilles 1:100 000. Ces feuilles sont mises à jour
au cours d'un cycle de 6 ans : le pays est divisé en 6 parties ou blocs et chaque année l'un d'eux
est révisé. La mise à jour photogrammétrique s'opére à l'échelle 1:25 000 et ce sont donc envi-
ron 40 feuilles à cette échelle qui sont traitées annuellement. La surface utile de chaque feuille
mesure 70 x 48 cm (de méme pour les échelles 1:50 000 et 1:100 000) ce qui correspond à 210 km2
au 1:25000. A cóté de la Carte nationale, existe encore en Suisse un plan topographique 1:5 000
ou 1 : 10000 nommé plan d'ensemble de la mensuration cadastrale et qui couvre actuellement
environ 92 9, de la surface du pays. Sur ce plan d'ensemble les limites cadastrales ne figurent
généralement pas mais les formes du terrain sont représentées à l'aide de courbes de niveau
avec une équidistance de 10 m. On a envisagé autrefois de tenir à jour la Carte nationale d'aprés
le cadastre. Pour divers motifs, cette solution s'est révélée illusoire et inopportune. La mise à
jour de la carte indépendamment de la mensuration cadastrale permet par exemple de représenter
des ouvrages importants qui ne figurent pas encore sur le plan cadastral.
Pour effectuer ses survols, le Service topographique fédéral possède un avion du type *
Grand Commander 680 FL dans lequel est montée une chambre Wild RC8, fournissant des images
24 x 24 cm. Le film le plus couramment utilisé est un Kodak Plus X. Nous avons adopté un recou-
vrement longitudinal de 70 % et une échelle de clichés variant de 1:25 000 à 1:30 000 environ. Les
points fixes au sol ne sont pas signalés avant le survol ; pour l'ajustage, le photogrammètre utilise
des éléments topographiques ordinaires tels que petits bâtiments isolés, petits ponts, croisements
de chemins, etc. Ce procédé exige donc a priori une carte d'une précision suffisante. Pendant un
été, c'est-à-dire de mai à septembre, nous prenons 1 500 - 2 000 photos.
Après le survol, les nouvelles vues aériennes sont examinées au bureau à l'aide de sté-
réoscopes.de poche ordinaires ou de petits stéréoscopes à miroirs et comparées avec l'ancienne
carte ; les mutations sont tracées sur la carte avec des crayons de couleur indélébile ou des stylos
à encre de Chine : les nouvelles constructions en rouge, les limites de forêt en vert et l'hydro-
graphie en bleu. Les objets à supprimer sont recouverts en jaune. L'exécution de ce travail né-
cessite environ 10 jours par feuille. Il vaut la peine de procéder à cet examen soigneusement car
alors le parcours sur le terrain a pour objet la reconnaissance de points précis et peut se limiter
à l'essentiel ; on omet ainsi moins les détails pour lesquels une reconnaissance sur le terrain est
absolument nécessaire. Pour le travail en campagne, il s'est révélé avantageux de coller sur un
carton la carte à mettre à jour et où seront reportées ces inscriptions ; ces cartons sont ensuite
coupés en 4 parties, chacune d'elles pouvant encore être pliée en deux. Ainsi le topographe dis-
pose sur le terrain d'un document solide et facile à manier où il peut faire ses annotations même
dans des conditions souvent difficiles. Ces quartiers peuvent être pliés de telle façon que les ins-
criptions délicates soient protégées une fois le travail terminé ou lorsque survient le mauvaistemps.
Que doit-on examiner sur le terrain ? En premier lieu le réseau de routes et chemins.
La qualité des nouvelles routes ne peut être jugée convenablement que sur place. En forêt, le ré-
seau des chemins sera entièrement parcouru ; c'est la seule façon d'en déceler les modifications.
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