Full text: Révision (Deuxième partie)

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Nous avons essayé le Zeiss DP1. Etant trés attachés au principe du dessin des minutes 
de révision à l'échelle d'édition, nous n'avons pas essayé le procédé de révision sur des agran- 
dissements au 1:10000. La projection au 1:25 000 (que les rapports d'agrandissement du DP1 ne 
permettent pas directement avec des clichés au 1:30 000) fournit une image en anaglyphes dont 
l'interprétation est difficile sans dispositif grossissant. On peut toutefois restituer des mailles 
(réseau de chemins), qui permettent d'utiliser un procédé de "redressement par facettes' dans 
une zone où le maillage de la carte à réviser est trop lâche (commune remembrée, ...). 
IV - L'utilisation de photographies "redressées' par mailles 
  
IV-1. Principe de redressement par mailles 
  
Lors de la prise de vue, chaque facette plane du terrain a subi une transformation (ho- 
mologie) plus complexe que la simple affinité (+ réduction) nécessaire pour établir la carte. Il est 
possible de la redresser rigoureusement (en corrigeant à la fois inclinaison de l'axe de prise de 
vues et pente du terrain) si elle est vraiment plane et si on dispose d'un canevas suffisant. 
On n'utilise en fait qu'une petite partie de la photo et les points de mise en place sont 
pris sur la carte : en raison des défauts de la carte, le redressement ne sera qu ‘approché. Il 
semble donc qu'il serait possible de mettre au point un appareil plus économique et d'emploi plus 
simple que le redresseur photographique pour réaliser une solution approchée du redressement. 
A l'LG.N., une partie importante du travail de mise en place des détails est ainsi réa- 
lisée par un appareil, le Révicarte, réalisé artisanalement par M. Grare, Chef de la Division de 
la Révision. Il réalise un redressement approché (adaptation) de la photographie par projection 
sur la carte. : 
Le procédé ne peut pas s'appliquer si le terrain comporte de trop fortes pentes (redres- 
sement limité à 15 % environ) ou des changements de pente importants à l'intérieur des mailles de 
la carte existante, ou si ces mailles sont trop grandes. Ces limitations s'appliquent aux terrains 
accidentés (sauf si les mouvements sont amples et les pentes modérées) et aux zones qui ont beau- 
coup changé depuis l'établissement de la carte (remembrement, déboisement, urbanisation étendue). 
IV-2. Le Révicarte 
Cet appareil a été réalisé artisanalement en apportant des modifications successives 
au Plan Variographe, agrandisseur de plans construit par la société autrichienne R. et À. Rost 
(Vienne) qui est utilisé dans divers services de l'I.G.N. pour reporter sur une carte les détails 
qu'on a préalablement maquillés à la gouache rouge sur des photographies. La photo est posée sur 
un plateau horizontal et projetée sur une table vitrée où l'image réelle se forme sur un .calque (en 
révision, l'astralon de la minute). 
M. Grare a introduit un basculement du plateau porte-documents et de nombreux autres 
aménagements sur les deux appareils de sa division qu'il a appelés "Révicartes". Quand les détails 
nouveaux sont rares, on les maquille sous stéréoscope (ainsi que certaines mailles peu visibles). 
Quand il s'agit de détails élevés (grands bátiments) le maquillage est difficile ; il est de toutes fa- 
cons assez lent. Aussi a-t-on cherché à disposer de la vision stéréoscopique sur le révicarte. Un 
stéréoscope différentiel a été monté sur un révicarte, mais son emploi, difficile, est limité à 
certaines mises en place. Actuellement, dans les zones chargées en détails nouveaux (et dans 
toute zone à détails élevés), on a séparé les fonctions de " redressement'' de la photographie et de 
"restitution" des détails. 
La première est celle du "Photorévicarte" (l'un des deux révicartes, qui permet d'ob- 
tenir des  autopositifs de mailles "adaptées" des deux photographies formant couple stéréosco- 
pique). La deuxiéme fonction est celle d'un autre appareil, le stéréoréviseur). 
IV-3. Le stéréoréviseur 
Le probléme était de pouvoir calquer sur la minute de révision les détails d'un fragment 
de photographie, tout en bénéficiant de la vision stéréoscopique. Pour dégager le plan de la table 
lumineuse qui porte la minute, M. Grare a été amené à placer la 2ème photographie dans un plan 
vertical. L'observation se fait avec un stéréoscope ordinaire, muni d'un simple miroir sous l'ocu- 
laire gauche. 
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